L’objectif des Transiscothons est aussi d’inspirer les participants à travers des rencontres d’autres acteurs qui comme nous s’impliquent en faveur d’une société plus juste, plus sociale et plus durable.  

À chaque édition, le Transiscothon se déplace (Lyon, Nantes, Paris, …) et va à la rencontre des acteurs locaux pour en apprendre plus sur l’histoire du quartier, ses grandes actions, etc.

Lors de cette 6ème édition, nous avons laissé le choix aux participannts de choisir entre deux grands tiers lieux que sot la Collecterie, ressourcerie située à Montreuil et le Poulpe, ressourcerie située, elle, dans le 18e arrondissement.

Mais qui sont ces deux acteurs du paysage parisien ? Voici une courte présentation qui nous l’espérons vous inspireront et vous encourageront à les rencontrer.

La Collecterie à Montreuil 
 

La Collecterie est une association située à Montreuil en région parisienne, qui a pour mission de promouvoir la réutilisation des objets et la réduction des déchets. Depuis sa création en 2010, elle a mis en place un certain nombre d’initiatives pour encourager les citoyens à adopter des pratiques plus durables et responsables.

L’une des activités phares de la Collecterie est la récupération et la réutilisation d’objets. Elle collecte des objets en bon état dans les rues de Montreuil et des villes environnantes, puis les répare, les nettoie et les remet en circulation. Les objets récupérés sont très divers : vêtements, jouets, meubles, outils, livres, etc. Les bénévoles de l’association sont très investis dans cette activité et veillent à ce que les objets collectés soient de qualité et en bon état.

La Collecterie dispose également d’un atelier où les bénévoles peuvent apprendre à réparer et à entretenir les objets. Cet atelier est ouvert à tous, quels que soient le niveau de compétence et l’âge. Les bénévoles y apprennent notamment à réparer des vélos, à coudre, à bricoler, etc. Cette activité permet de sensibiliser les citoyens aux enjeux de la réutilisation et de la réduction des déchets, tout en leur permettant d’acquérir des compétences utiles au quotidien.

La Collecterie organise également des événements pour sensibiliser les citoyens à la réduction des déchets et à la consommation responsable. Elle organise par exemple des ateliers de sensibilisation dans les écoles, des stands d’information dans les festivals et les événements locaux, des projections de films, etc.

Enfin, la Collecterie est engagée dans des projets de développement durable à l’échelle de la ville de Montreuil et au-delà. Elle travaille notamment sur des projets de réduction des déchets, de compostage collectif, de promotion du vélo, etc. Elle collabore également avec d’autres associations et collectifs pour renforcer les synergies et les échanges de bonnes pratiques.

En somme, la Collecterie est une association engagée dans la promotion de la réutilisation des objets et la réduction des déchets. Elle propose des activités diverses pour sensibiliser les citoyens et encourager la réutilisation, tout en s’engageant dans des projets de développement durable à l’échelle locale.

Le Poulpe et Bricolette dans le 18e arrondissement

Le Poulpe (Petite Organisation Utile pour Le Peuple et l’Environnement) est une ressourcerie portée par l’association la Bricolette. La Bricolette, elle,  est un atelier de bricolage situé dans le 18ème arrondissement de Paris. Créé en 2015, il propose des ateliers de bricolage et de réparation pour les particuliers, ainsi que des services de fabrication de mobilier et d’objets sur mesure.

L’atelier est animé par une équipe de bricoleurs professionnels passionnés par leur métier, qui partagent leur savoir-faire avec les participants aux ateliers. Les ateliers proposés sont très variés, allant de la réparation de vélos à la fabrication de meubles en passant par la création d’objets déco. Les participants peuvent ainsi apprendre à utiliser les outils et à manipuler les matériaux pour réaliser eux-mêmes des projets créatifs et utiles.

Le projet est également engagé dans une démarche écologique et solidaire. L’atelier propose par exemple des ateliers de recyclage créatif pour donner une seconde vie à des objets qui auraient été jetés. Il organise également des événements en partenariat avec des associations locales pour sensibiliser les citoyens à la consommation responsable et à la réduction des déchets.

Le Poulpe propose également au sein de son café associatif des ateliers émancipateurs d’apprentissage, de réflexion ou de création. Chaque mois, une programmation est élaborée avec les talents du quartier et les bonnes volontés qui souhaitent proposer des activités. Certainement ce qui a donné naissance à une compagnie de théâtre – Colette Voirouge – qui joue un entre-sort escape game colapsologiste.

En somme, les deux projets sont engagés dans la promotion de la consommation responsable et de la fabrication artisanale. Avec sa démarche écoresponsable et solidaire, il développe une grande ressourcerie dans Paris intra-muros et propose des ateliers variés pour apprendre à bricoler et à réparer.

La 6ème édition du Transiscothon, les 24 et 25 mars derniers, se sont déroulés dans deux lieux parisiens en faveur d’une transition sociale et écologique : l’Académie du Climat (ancienne mairie du 4e) et la Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’Homme (dans le 11e arrondissement). 

Deux cadres exceptionnels imprégné de valeurs environnementales qui ne sont peut-être pas si reconnus pour leur action. C’est l’ocassion pour nous de vous faire une rapide présentation :

 

L’académie du Climat 

L’Académie du Climat de Paris est une institution de formation et de sensibilisation qui vise à informer et à sensibiliser les citoyens sur les enjeux du changement climatique. Cette académie propose des formations pour tous les publics, des professionnels aux citoyens engagés, en passant par les étudiants et les scolaires.

L’objectif de l’Académie du Climat est de permettre à chacun de mieux comprendre les mécanismes du changement climatique, ses conséquences, et les solutions possibles pour limiter son impact sur notre environnement. Pour cela, l’académie propose une série de cours et de formations en ligne, accessibles gratuitement à tous les publics.

Les cours en ligne de l’Académie du Climat couvrent un large éventail de sujets, allant de la science du climat aux politiques climatiques, en passant par les stratégies d’adaptation et les solutions d’atténuation. Les cours sont dispensés par des experts en la matière, venant de différents horizons : chercheurs, universitaires, professionnels, ONG, etc.

En plus des cours en ligne, l’Académie du Climat propose également des ateliers pratiques, des conférences, des événements, des expositions et des projections de films. Ces activités sont organisées dans différents lieux de la ville de Paris, tels que des bibliothèques, des centres culturels, des écoles, des universités, etc.

L’Académie du Climat a pour ambition de devenir un acteur majeur de la sensibilisation aux enjeux du changement climatique, tant au niveau local qu’international. Elle souhaite ainsi contribuer à la mobilisation des citoyens et à la prise de conscience collective de la nécessité d’agir pour lutter contre le réchauffement climatique.

En somme, l’Académie du Climat de Paris est une initiative prometteuse qui permet à tous les publics de mieux comprendre les enjeux du changement climatique et de s’engager dans la lutte contre le réchauffement climatique. Grâce à son approche pédagogique et accessible, l’académie offre une opportunité unique de sensibilisation et de mobilisation pour tous ceux qui souhaitent agir pour un avenir plus durable.

 

La Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’Homme

La Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’Homme est une organisation philanthropique basée à Paris, en France. Elle a été créée en 1982 par Charles Léopold Mayer, un entrepreneur français qui souhaitait contribuer à l’amélioration des conditions de vie de l’humanité. Depuis sa création, la fondation a soutenu de nombreux projets à travers le monde, dans des domaines tels que l’environnement, les droits de l’homme, la gouvernance démocratique, la santé et l’éducation.

La mission de la Fondation Charles Léopold Mayer est de promouvoir des initiatives qui contribuent à construire un monde plus juste, plus durable et plus pacifique. Pour cela, elle soutient des projets innovants et collaboratifs, qui impliquent souvent la participation de multiples acteurs : ONG, gouvernements, universités, entreprises, etc. La fondation encourage également la recherche et la réflexion sur les grandes questions de société, en finançant des études et en organisant des débats et des conférences.

La Fondation Charles Léopold Mayer se concentre particulièrement sur les enjeux mondiaux, tels que le changement climatique, la pauvreté, la santé publique, la biodiversité et la justice sociale. Elle soutient des projets qui cherchent à apporter des solutions durables à ces défis, en promouvant des approches participatives et inclusives.

La fondation est également connue pour sa capacité à tisser des liens entre les acteurs de différents secteurs, en facilitant les échanges et les collaborations entre les différents partenaires. Elle joue ainsi un rôle de catalyseur dans la construction de partenariats entre les acteurs de la société civile, les décideurs politiques, les scientifiques et les entrepreneurs.

Enfin, la Fondation Charles Léopold Mayer s’efforce de promouvoir une culture de la responsabilité et de la participation citoyenne, en encourageant l’engagement et la participation des citoyens dans la construction de solutions durables aux défis de notre temps.

En résumé, la Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’Homme est une organisation philanthropique engagée et innovante, qui contribue de manière significative à la construction d’un monde plus juste et plus durable. Grâce à son soutien aux initiatives innovantes et collaboratives, elle inspire et encourage les acteurs de la société à travailler ensemble pour relever les défis majeurs de notre époque.

 

C’est à Paris que l’équipe de Transiscope s’est réunie pour la 6ème édition du Transiscothon et premier de l’année 2023. Une rencontre marquante, car elle fête la fin d’un plan stratégique de 3 ans et le lancement d’une nouvelle orientation pour les 3 ans à venir. 

À l’occasion, plusieurs ateliers ont été organisés dans la capitale : bilan et projection, discussion sur la charte de Transiscope (à l’Académie du Climat), rencontre avec nos sources, présentation publique de la 2ème version du Transiscope et de l’Archipelago. Une balade inspirante dans deux ressourceries et une rencontre publique animée par Alternatiba Paris autour de leur livre “Notre grand pari pour 2050 : de l’imagination à l’action” (à la FPH).

 

C’est l’heure du bilan 

Transiscope arrive à la fin d’un plan stratégique étalé sur 3 années. C’est l’heure de faire le bilan et de se projeter sur les 3 prochaines années. Lors d’un atelier animé par Florent et co-construit avec Hafsa, l’équipe de Transiscope a pu redécouvrir les différents axes et actions décidées par le Comité de Pilotage en 2019 (et mis en place en 2020). 

Un atelier dynamique qui a permis aux membres de l’association de réaliser l’évolution de chaque objectif et d’échanger sur les raisons de leurs réussites ou de leurs échecs. 

Un débat riche en partage d’expérience qui finalement a amené l’équipe à se projeter sur les 3 ans à venir : 

  • Quelles actions renforcer ? 
  • Comment prioriser ?
  • Que mettre de côté pour le moment ?

Une discussion à continuer lors de la prochaine rencontre du Copil qui pourra acter les idées et décisions prises lors de cet atelier. 

 

Quelle suite pour Transiscope ?

Les ateliers du vendredi après-midi avaient pour vocation de s’ouvrir au public afin de remettre Transiscope au cœur des débats. Et quoi de mieux que de commencer par l’atelier qui semblerait le plus évident : une présentation de Transiscope, de sa V2 et d’Archipelago.

Une présentation de Simon Louvet, l’un des initiateurs de Transiscope, (et en charge du groupe technique) que vous pouvez retrouver en vidéo dans l’article suivant : Transiscope évolue : Découvrez le calendrier agrégé des événements et Archipelago.

Deux visites inspirantes

Après la présentation de Simon et une séance de questions-réponses à la Fondation Progrès Homme, le groupe s’est scindé pour aller visiter deux tiers lieux au projet inspirant.

Le premier groupe a donc pris la direction du 18ème arrondissement pour aller faire découverte du Poulpe, la Petite Organisation Utile pour Le Peuple et l’Environnement : la ressourcerie portée par l’association la Bricolette.

Le Poulpe récupère vos objets, même cassés, abîmés ou vieillots, pour les réparer et leur donner une deuxième vie. Ces objets sont ainsi réintégrés dans la société et évitent l’incinération ou l’enfouissement. D’ailleurs, il existe aussi un service de ressourcerie ambulante qui se déplace dans les quartiers pour collecter.

Le Poulpe propose également au sein de son café associatif des ateliers émancipateurs d’apprentissage, de réflexion ou de création. Chaque mois, une programmation est élaborée avec les talents du quartier et les bonnes volontés qui souhaitent proposer des activités. Certainement ce qui a donné naissance à une compagnie de théâtre – Colette Voirouge – qui joue un entre-sort escape game colapsologiste.

Le deuxième groupe, lui, s’est tourné vers Montreuil pour faire la rencontre des membres de La Collecterie et découvrir le cycle du réemploi solidaire.

La Collecterie en bref est un point d’apport et de collecte d’objets dont les habitants des territoires souhaitent se séparer. De même qu’au Poulpe, les objets récupérés sont triés, orientés, nettoyés et revendus à des prix solidaires.

Deux objectifs : sensibiliser le plus grand nombre au respect de l’environnement et aux principes de l’économie circulaire. Mais aussi faciliter le retour vers l’emploi de personnes rencontrant des difficultés sur le marché du travail par la formation, l’expérience de terrain et l’accompagnement socioprofessionnel.

Deux visites pleines d’expériences que les participants du Transiscothon eurent la joie d’embarquer.

 

 Se projeter en 2050 et concrétiser ses rêves

Avec l’aide d’Alternatiba Paris, nous avons eu plaisir à organiser un événement public et convivial autour de leur livre “Notre grand pari pour 2050 : de l’imagination à l’action” qui vient d’être publié. 

L’idée ? À l’instar de leur libre où il faut imaginer une Île-de-France réinventée en 2050, nous avons proposé de participer à des mini-jeux de rôle pour penser, débattre et agir sur les enjeux de demain. 

Nous avons d’ailleurs eu la chance d’accueillir Franck Obadia, créateur du jeu “Chaos Fertile, le jeu de l’Intelligence Collective. Un contre-la-montre qui s’intègre parfaitement à notre thématique avec des joueurs qui coopèrent pour concrétiser leurs projets et donner vie à leurs rêves. 

 

 C’est dans les pentes de la Croix Rousse à Lyon que l’équipe de Transiscope s’est réunie pour la cinquième édition du Transiscothon. L’occasion pour tous les membres d’accueillir les nouvelles recrues : Florent, nouveau coordinateur de Transicope, et Maïa, nouvelle animatrice du groupe de travail sur les sources.

Mais c’est aussi pour nous l’opportunité de rencontrer notre communauté : les sources de Transiscope. (Qu’est-ce qu’une source ? Comment s’organise Transiscope autour de cette communauté ? Je vous invite à lire “Transiscope, une histoire collective” et “Transiscope, un fonctionnement unique” pour répondre à vos questions).

Nous avons eu la chance de faire la connaissance d’Ecolise et d’Ecoplan 18 avec qui nous avons pu échanger sur nos expériences et expertises. Des échanges précieux qui nous permettent de mieux percevoir les besoins et objectifs de nos sources et comment nous pouvons nous mettre à contribution pour les accompagner.

Car oui si aujourd’hui Transiscope est un projet collectif et collaboratif pensé comme un bien commun numérique qui s’appuie sur des individus, des collectifs et des associations (nos sources). Il est maintenant crucial de venir en support de nos 51 sources (actuellement) qui chaque jour font vivre notre projet.

C’est la mission principale des Transiscothons !

Qu’est-ce qu’un transiscothon ?

À Transiscope, nous avons envie d’une organisation : 

  • qui part de l’action, 
  • qui décloisonne les groupes de travail, 
  • qui s’appuie sur des rencontres présentielles et 
  • qui soit plus ouverte aux contributeurs ne faisant pas partie du comité de pilotage.

Nous avons donc créé les Transiscothons : quatre rencontres annuelles, sous forme de temps de travail de deux journées qui deviennent les moments propices à avancer concrètement sur nos chantiers en cours. 

Ces rencontres sont l’occasion de découvrir le projet, de s’y impliquer à travers des ateliers concrets, et se clôturent par un comité de pilotage pour entériner les décisions lorsque nécessaire.

Au fil de ces rencontres, nous avons aussi réalisé l’importance de se déplacer sur les territoires à la rencontre des sources qui contribuent chaque jour à la qualité des données que vous pouvez consulter sur notre cartes des alternatives

Nantes, Lyon et bientôt certainement Strasbourg, nous découvrons ensemble la réalité du terrain et des enjeux propres à ces territoires.

 

Une opportunité pour nos sources

Se déplacer pour venir à la rencontre de nos sources permet un réel partage d’expériences et d’expertise qui nous font mieux comprendre les besoins et les problèmes auxquels font face ces organisations.

Une mise en commun très utile aussi aux sources qui peuvent chercher de l’aide gratuitement et sur place auprès d’une équipe expérimentée (grâce aux nombreuses années de développement du projet Transiscope). 

Une initiative renforcée notamment grâce à la présence de Maïa qui a pour mission de remobiliser cette communauté, de la souder et de redynamiser le faire-ensemble. Transiscope s’inscrit d’ailleurs comme véritable caisse de résonance en sourçant et diffusant les actualités des sources sur ses réseaux (Facebook, newsletter, …).

D’ailleurs, preuve de son efficacité, le Comité de Pilotage de Transiscope accueille Cécile Bonichon, membre d’Asterya.

 

Comment participer aux Transiscothons ?

Que vous soyez une source, un projet de l’économie solidaire, sociale et environnementale, vous pouvez participer ou accueilir ces Transiscothons sur votre territoire. 

Ces rencontres sont ré-adaptées à chaque édition en fonction de la présence de chacun.e, des besoins relevés, des sujets de débat retenus, … Et chacun.e pourra y trouver sa place parmi les ateliers et les discussions en place durant les 2 jours d’événement.

Pour en savoir plus, prenez contact avec nous par email depuis notre page contact

Les éditions de 2022 sont terminées. Suivez-nous en vous inscrivant à notre newsletter pour recevoir les dates des prochains Transiscothons en 2023.

C’est au Transiscothon de Lyon en octobre 2022 que l’équipe de Transiscope a pu enfin faire la connaissance de Florent in real life.

De formation ingénieur en électronique et physique des matériaux, Florent a débuté sa carrière dans l’informatique en tant que responsable d’application. Rapidement, il a ressenti le besoin de donner plus de sens à son métier. Il est alors devenu responsable informatique pour Alternatiba et ANV-COP21, rôle qu’il a joué pendant deux ans et ce jusqu’à cet été.

Aujourd’hui Florent a pris le rôle de coordinateur chez Transiscope. Et pour mieux comprendre son rôle, ses motivations et ses envies, nous lui avons posé quelques questions :

Quelle est ta mission principale au sein de Transiscope ?

Ma mission pour Transiscope est de coordonner le projet. En gros faire en sorte que tout fonctionne bien et que la dynamique Transiscope redevienne ce qu’elle était avant le COVID.

Qu’est-ce qui t’a motivé à rejoindre Transiscope ?

Le côté multi-acteurs, de domaines variés, avec un projet intéressant, mais dans un phase particulière de vie.

Qu’est-ce que tu aimes chez Transiscope ?

J’aime la culture des outils libres que je ne retrouve pas dans la plupart des associations, ainsi que la maturité coopérative.

Selon toi, à quoi ressemblera Transiscope dans 5 ans ?

Bonne question ! J’espère que Transiscope sera une boite à outil utile à tous les collectifs qui font de la cartographie sur leurs territoires, et qu’on aura permis de tisser le lien nécessaire entre les alternatives au système actuel, pour leur permettre de faire système.

Qu’est-ce qui te motive à te lever le matin ?

L’idée que tout n’est pas perdu. Que devant l’ampleur du défi de l’urgence sociale et climatique, l’intelligence collective peut nous permettre de trouver des solutions qui, même si elle ne résolvent pas tout, permettrons de faire émerger un système plus humain et créateur de joie. Que le chemin soit aussi joyeux que l’objectif.

Quel est ton plus bel accomplissement personnel ou professionnel ?

Je pourrais parler des travaux chez moi qui sont une grande fierté, mais qui ne sont finalement pas grand chose par rapport à la décision que j’ai pris de quitter mon poste chez Alternatiba pour me lancer à mon compte dans l’animation et la facilitation l’été dernier.

Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui souhaiterait s’impliquer dans le mouvement social, solidaire et environnemental ?

Allez viens, on est biieeen ! Nan plus sérieusement, le mouvement climat que je connais, m’a redonné foi en l’humanité, et au delà des objectifs que l’on atteint ou non, ça m’a donné l’envie d’en faire plus et la force de mettre ma vie en adéquation avec mes valeurs. Et pour se sentir serein dans sa vie, il n’y a rien de plus important à mes yeux. Allez, viens !

Perché dans les pentes de la Croix Rousse à Lyon, PapyArt fait découvrir sa passion pour la sérigraphie. Depuis son atelier, symbole des luttes des quarante dernières années, PapyArt nous raconte l’histoire qui s’est déroulée dans le quartier. Entre récit épique des grandes batailles remportées contre le pouvoir en place et prise en main du métier de sérigraphe, une visite hors du temps que l’on vous partage en image.

Pour plus d’info sur PapyArt : https://papyartblog.wordpress.com/

Transiscothon #4 nantes

C’est à la Maison des Citoyens du Monde, à Nantes que Transiscope a choisi d’organiser la quatrième édition du Transiscothon* les 24 et 25 juin derniers. Ce fut l’occasion d’inviter des organisations proches du projet – comme Nantes en Commun, Terres de Luttes, la Fédération des Associations de Musiques et Danses Traditionnelles, EcoPlan 18 ou Transiscope en pays Nantais – à participer à différents ateliers-débats sur des sujets communs.

*Pour rappel, Les Transiscothons sont des événements conçus comme une occasion pour la communauté de Transiscope (membres des organisations du Comité de Pilotage, membres des sources, bénévoles, prestataires,…) de se retrouver deux jours, quatre fois par an, afin :

  • d’avancer concrètement sur le projet
  • de limiter le travail à distance et plutôt favoriser des temps en présentiel et de convivialité
  • de créer des temps de rencontre de travail ouverts, en dehors du Comité de pilotage
  • de construire et garder un lien avec l’ensemble de la communauté
  • de limiter les Comités de pilotage aux décisions stratégiques.

Et c’est sur la Place des Luttes au sein du référencement de Transiscope que l’événement a débuté le vendredi matin avec la présence de Léna Lazare (Terres de Luttes), Alice Oechsner de Coninck et Bruno Lasnier (MES), Thomas Simon (Shifters), Gilles Rouby et Jean-Baptiste Jobard (CAC), Audrey Auriault (Animacoop), Floriane Hamon (Colibris), Julien Chandelier (anciennement Cap ou pas Cap) et Simon Louvet (Alternatiba).

Présentation de Terres de Luttes

Léna Lazarre Terre de lutte

Léna Lazare © NnoMan/Reporterre

Avant de débuter le tour de parole, la parole fut donnée à Léna Lazare qui nous a résumé et précisé les activités de Terres de Luttes et introduit le sujet du débat.

Aujourd’hui Terres de Luttes est une association de soutien aux collectifs en lutte contre les projets polluants et imposés. Elle accompagne des collectifs en apportant notamment un soutien juridique. En s’appuyant sur la carte de Reporterre, Léna crée chaque jour des coalitions de luttes, organise des rencontres et contribue à faire résonner le récit des luttes locales.

Pour cette rencontre nous nous sommes interrogés sur la place des luttes dans le Transiscope et les possibles coopérations à imaginer.

Autant de questions qui ont permis de lancer le tour de parole entre les participants. Et rapidement, plusieurs idées sont ressorties :

Tout d’abord, comme le pense Léna, “il y a peu de différences entre une alternative et une lutte”. La question s’articule en réalité autour de la différenciation complexe entre violence et non-violence. En résumé, la Charte ANV est à parfaire pour rendre possible l’intégration des luttes locales dans le référencement de la cartographie de Transiscope..

Deuxièmement, et dans la continuité du précédent point, Simon estime que la ligne rouge à ne pas dépasser est “l’agression physique de personnes, même verbale”. Néanmoins, Alternatiba s’autorise des destructions matérielles, du sabotage, à la condition qu’elles soient définies collectivement, préalablement et au cas par cas. Léna rajoute qu’elles doivent être même annoncées publiquement.

D’autres points annexes sont aussi soulevés comme la création d’un critère d’urgence pour des projets temporaires qui s’arrêtent et disparaissent trop tôt (comme par exemple Mains d’oeuvre à St Denis, Ciné La Clef à Paris, La Base à Paris). Si alternatives et luttes sont liées les unes aux autres et que la violence physique est exclue des moyens d’actions à priori, Transiscope a alors vocation à intégrer plus largement celle-ci dans son référencement et à coopérer avec des réseaux comme Terre de Luttes. Il s’agit donc de retravailler la charte du Transiscope pour affiner notre position sur la violence dans l’action. Il ne s’agit pas pour autant d’établir une validation au préalable de chaque action, mais bien d’instaurer une limite politique collective. Un point d’alerte serait par exemple, selon Julien Chandelier, “le risque des postures de contrôle des luttes qui serait en contradiction avec notre philosophie d’autonomie des initiatives”.

Si tous les acteurs de Transiscope militent pour l’avènement d’une société non violente, nous devons faire place à d’autres logiques d’actions pour favoriser la convergence de nos luttes. Un sentiment renforcé par les propos d’Alice qui souligne que les luttes non violentes sont plus efficaces (selon la chercheuse américaine Erica Chenoweth, voir tedx) parce qu’elles sont plus inclusives et elles militent pour l’avènement d’une société non violente.

Il reste maintenant à Transiscope de distinguer la ligne rouge philosophique et la méthode de son application. Le projet pourra s’appuyer sur la ligne rouge d’ANV Alternatiba et pourra ensuite mettre en place sa propre méthode d’application.

Animation de communauté et partages d’expérience

L’après-midi a été l’occasion d’un partage d’expérience sur des initiatives qui transforment les territoires et s’est clôturé avec un troisième atelier qui aborde l’animation de communauté à travers des partages d’expérience. 

Nantes en commun Morgane Petiteau, Clément Barailla et Margot Medkour, de Nantes en commun © OUEST-FRANCE

À cette occasion, nous avons pu compter sur la présence de Morgane Petiteau (Nantes en Commun), Alice Oechsner de Coninck et Bruno Lasnier (MES), Thomas Simon (Shifters), Gilles Rouby et Jean-Baptiste Jobard (CAC), Yannick Duthe (Assemblée virtuelle), Audrey Auriault (Animacoop), Floriane Hamon (Colibris), Julien Chandelier (anciennement Cap ou pas Cap) et Simon Louvet (Alternatiba).

Avant de commencer, Simon nous rappelle comment est composée la communauté du Transiscope :

  • Un premier cercle dans lequel on retrouve les membres du comité de pilotage. C’est en quelque sorte le cœur de la communauté. 
  • Un deuxième cercle composé des sources (associations ou collectifs sur les territoires) qui nous partagent les informations dont ils disposent.
  • Un troisième cercle qui se compose des réseaux et partenaires associatifs nationaux ou locaux.
  • Et enfin tous les utilisateurs du Transiscope qui se connectent et utilisent la cartographie digitale

Mais quel est le constat actuel ?  Quel est le lien entre ces différents cercles ?

Le projet politique et l’esprit coopératif priment

Pour résumer la situation actuelle, Julien raconte les questions et les choix opérés en décembre dernier : “on s’est questionné et on a eu l’impression d’être sur une plateforme méta, un peu loin du terrain”.

Pour autant le projet politique est et reste le plus important. Maintenant il est temps de faire en sorte que cet esprit coopératif qui nous a mobilisés au début, perdure.

Exemple d’une autre structure : Nantes en Commun

Nantes en commun est un mouvement de réappropriation de la ville par et pour ses habitant·e·s. Depuis trois ans, ce sont des centaines de personnes qui résistent à la marchandisation de nos villes et de nos vies, qui animent le bar associatif le Chapeau Rouge, qui créent un fournisseur local d’énergie, qui cultivent des terres en commun, qui travaillent sur la création d’un centre de santé, qui organisent des festivals et des rencontres, qui diffusent ses idées à travers un média, des campagnes, des événements

“On essaye d’organiser notre collectif comme un chou, nous confie Morgane Petiteau,  auto-organisé, avec une culture commune et un croisement entre coordination de projet et pôle structurel. Nous nous partageons les tâches et faisons en sorte qu’il n’y ait pas quelqu’un de professionnel sur la tâche. D’ailleurs c’est moi qui paye les factures et c’est bien le seul exemple de tâche réalisée par une seule personne”. 

Elle continue : “Par exemple, les aubergistes (du Chapeau Rouge) ne sont pas totalement briefés dès leur arrivée. Ils savent ce qu’est NeC (Nantes en Commun). Ils apprennent au fur et à mesure… Et il y a du quotidien, de l’action et des rituels simples qui permettent une transmission progressive de la culture à des personnes qui se mobilisent d’abord sur l’action”.

Le parti pris, c’est qu’ils font les choses ensemble.

Connection, transmission

Même si Julien relève la différence fondamentale entre les deux organisations –  l’une est bien inscrite localement tandis que l’autre est présente sur tout le territoire français (et même à l’étranger) – il existe des solutions pour se connecter avec sa communauté.

“Allez voir des initiatives que vous avez cartographiées !” (Morgane).

Il est vrai que la relation avec les alternatives semble indirecte, il est toujours possible de développer des outils accessibles pour la convivialité comme par exemple : 

  • des visites apprenantes,
  • des rétrospectives tous les 2 mois, avec une frise de nos histoires personnelles dans l’histoire commune du projet,
  • fêter l’intégration de chaque source nouvelle,
  • etc.

Quelle que soit l’échelle, les solutions ne manquent certainement pas pour connecter les différents cercles de la communauté Transiscope. 


La place des sources

De retour à la Maison des Citoyens du Monde, à Nantes, pour la deuxième journée du Transiscothon* #4, l’équipe de Transiscope a choisi d’orienter son atelier de la matinée autour de la place des sources au sein du collectif.

Parce qu’il existe de nombreux annuaires de contacts et des cartographies locales voire nationales, Transiscope a choisi de concevoir une sorte de caisse de résonance : une cartographie qui regroupe plus de 40 000 alternatives en France et à l’étranger. 

Comment ?

Transiscope s’appuie sur des sources existantes (les annuaires de contacts, les cartographies, les groupes locaux qui ont constitué des bases de données …) et qui souhaitent partager les informations dont ils disposent.

Il devient ainsi beaucoup plus simple de découvrir les actions portées par le mouvement de la transition écologique et sociale près de chez soi et d’agir !

Un lien fort mais un rapport indéfini

Les sources occupent une place importante dans le projet Transiscope car sans elles et sans leurs ressources – leurs données, leurs connaissances, leurs actions – ce dernier n’aurait pas vu le jour. En échange, Transiscope les connecte, les rend visible et fait parler d’elles à l’échelle nationale. Il s’agit ici de prouver qu’il est possible de coopérer et travailler ensemble pour le bien commun et cela à toutes les échelles d’actions.

Pourtant, malgré ce lien fort qu’entretient l’association avec ses sources, le rapport avec celles-ci est parfois trop limité.

Furent présent à l’occasion Émilie (bénévole du groupe source), Anaïs (Ecoplan), Alice Oechsner de Coninck et Bruno Lasnier (MES), Audrey Auriault (Animacoop), Floriane Hamon (Colibris), Julien Chandelier (anciennement Cap ou pas Cap), Yannick Duthe (Assemblée virtuelle) et Simon Louvet (Alternatiba).

Mobiliser et impliquer les sources

Ecoplan 18 © Ecoplan 18

Le constat est simple. Le point principal sur lequel Transiscope doit se développer est  l’aspect humain. Un manque de temps global qui se fait aujourd’hui ressentir. Pour renforcer nos liens avec la communauté des sources nous devons passer d’un processus de référencement qui s’inscrit dans un accès digital aux données à une relation humaine, politique et collective.

Pour cela Transiscope veut donc aller plus loin en se rendant disponible auprès des sources pour les aider dans leur questionnement, leur blocage, etc.

L’objectif : constituer une communauté de sources, renforcer le lien et les impliquer dans le projet Transiscope. 

Comment ? 

Nous devons veiller à établir un contact humain pérenne avec nos sources et entre elles. Pour cela nous allons faciliter des rencontres entre les sources, de partage d’expériences et de besoins pour elles. Par ailleurs nous allons leur mettre à disposition des ressources afin de les aider dans leur travail de référencement et de cartographie : des balades des alternatives, des cartoparties, des débats sur les actions militantes autour du numérique, etc. 

Anaïs a d’ailleurs imaginé pour Eco-plan des balades thématiques. Par exemple, un centre social a déjà utilisé Eco-plan pour faire un jeu de piste à la découverte des alternatives.

Une autre idée, soutenue par Bruno, est l’utilisation du support papier comme en Sarthe avec le jeu Transi’Sarthe qui permet d’organiser des ateliers compatibles avec des fresques (du climat ou des débats sur le numérique…).

En résumé, Transiscope souhaite mettre l’accent sur le rapport humain qu’il entretient avec sa communauté et plus précisément ses sources. Malgré le manque de temps, il est important de penser à l’avenir de Transiscope en s’assurant qu’il y ait une continuité dans la relève. Pour cela, il est crucial de renforcer notre communauté des sources à travers des ateliers d’entraide, l’organisation d’événements dédiés et l’ouverture de notre gouvernance à chacune d’elle.

Cette quatrième édition du Transiscothon fut cruciale pour la suite des événements. Un bilan résolument positif et la présence de nos partenaires aux différents ateliers, encouragent Transiscope à mettre les bouchées doubles pour la suite.

On se retrouve donc pour la cinquième édition du Transiscothon à Lyon autour du mois d’Octobre 2022. Si vous souhaitez participer (en tant que représentant d’association partenaire ou en tant que public), n’hésitez pas à nous contacter via notre page contact.

Transiscope, un fonctionnement unique

Transiscope (“transi” + “scope”) est un observatoire de la transition disponible en ligne et dont l’accès est gratuit pour tous.tes les citoyen.es. 

En vous connectant vous y trouverez des outils libres qui rassemblent les informations, les données et les savoirs importants pour participer à la transition d’aujourd’hui et de demain. 

👉 Le premier de ces outils est une cartographie. C’est une sorte d’annuaire de contact qui vous permet de vous connecter aux alternatives qui vous correspondent, porté par un collectif d’associations.

L’objectif est à la fois : 

  • d’engager toutes celles et ceux qui se demandent parfois comment faire pour agir au quotidien – à deux pas de chez eux pour une société plus humaine, plus écologique et plus solidaire,  
  • et de relier ces alternatives, renforcer les solutions qu’elles portent et former à la coopération inter-organisation.

En résumé, nous sommes persuadés qu’en travaillant ensemble, main dans la main, nous sommes plus forts qu’en étant en concurrence. 

👉 Faire système, travailler ensemble, combiner nos efforts, … Voici ce qui fait la particularité et la force de Transiscope.

Le collectif avant tout

Transiscope en 2020, c’est 13 organisations réunies en une association de fait qui travaillent ensemble au développement du projet et en font sa force. 

Sources

Ce sont 29 sources différentes qui participe à la réunion de près de 30 000 alternatives référencées en France et à l’étranger : 

  • Ageden tous en Transition 
  • Alternatiba 
  • Campanule (Pays d’ancenis) 
  • Cap ou Pas Cap
  • Collectif des Associations Citoyennes 
  • CRID 
  • MES – BDIS
  • Mouvement Utopia 
  • Oasis Habitat Participatif 
  • Près De Chez Nous
  • Bretagne créative
  • Artisans du Monde 
  • La ville est à tou.te.s! 
  • APRES-GE 
  • Energie Partagée 
  • Anciela
  • Réseau Transition
  • Pacte pour la Transition
  • Coréparation 44
  • We Ocean
  • Réseau cocagne
  • Vert le jardin
  • Transition Network

🤔 Comment autant d’associations si différentes par leur localisation, leur domaine et leur expérience, peuvent-elle trouver un sens commun dans notre projet Transiscope ?

Commençons par le cas des cartographies déjà existantes comme Cap ou pas cap et Près de chez nous. Pour ces acteurs, il y avait un souhait commun de sortir de la compétition et de se renforcer en mutualisant leurs données. En prenant part à Transiscope, ces “cartos sont entrées sur un terrain de coopération qui promeut leur projet sans impliquer leur activité principale” souligne Simon Louvet, d’Alternatiba et de l’Assemblée Virtuelle.

Dans le cas des sources régionales et départementales, deux grands objectifs les relient :

  • Visibiliser leur travail de référencement. Certains collectifs disposent de bases de données mais pas d’outils cartographiques, avec Transiscope ils peuvent bénéficier de la visualisation cartographique de leurs données via notre logiciel GogoCarto
  • Contribuer à une dynamique collective pour promouvoir les alternatives. En partageant leurs données avec Transiscope, ces collectifs les rendent visibles à côté de milliers d’autres, comme faisant partie du même mouvement de la transition citoyenne.

Et oui ! 

C’est transiscope qui s’adapte et fait en sorte de rassembler toutes les données, qu’elles que soient leurs formes.

Et ce n’est pas une mince affaire ! Pour cela, il nous a fallu développer des outils et une technologie uniques en leur genre (car après de nombreuses recherches aucun outil en ligne existant ne répondait entièrement à ce challenge). 

Un pari risqué

Tout débute dans les bureaux d’Alternatiba France qui valide une preuve de concept porté par les Alternatiba locaux qui fournissaient les données.

Très rapidement le projet, qui ne s’appelait pas encore Transiscope mais “La plateforme Web des alternatives”, rassemble de nouveaux partenaires comme Cap ou pas cap, l’Assemblée Virtuelle, etc. Le copil était alors créé. 

Une question reste alors en suspens : 

Comment donner de la cohérence à ce projet ? 

Plusieurs réponses ont été apportées sur ce sujet grâce à l’expérience et les outils libres de Cap ou pas cap et Près de chez nous qui étaient alors déjà des cartographies en ligne.

Reste encore à développer le fameux “bus sémantique” : cette technologie innovante et unique qui permet de réunir les données divergentes provenant des bases de données partenaires, de les traiter et de les restituer dans une même cartographie.

“L’agrégation de source est un rêve de beaucoup d’acteurs de la cartographie ! Il aura fallu la rencontre entre Simon Louvet (Alternatiba et Assemblée Virtuelle) qui a une vision à long terme et des compétences techniques sur les questions du Web sémantique, et Sebastian Castro (Colibris) qui avait développé gogocarto qui permet de visualiser les données, pour que Transiscope voit le jour.” partage Audrey membre du collectif Garc.ESS et du copil de Transiscope.

C’est donc en Septembre 2018, après 3 ans de développement informatique, que la première version de Transiscope est publiée en ligne avec environ 15 000 alternatives.

Aujourd’hui 13 associations sont partenaires de Transiscope. Ensemble, elles font vivre le projet autant financièrement que par leurs contributions.

Continuer à faire système

“Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin.” 

Simon Louvet nous rappelle ce vieil adage africain qui prend tout son sens au sein de Transiscope et nous fait prendre conscience de l’importance de “Faire système”, de coopérer. 

“Dans le cadre de la transition actuelle, la coopération nous permettrait d’arriver sur le mur de l’effondrement, moins vite que la concurrence.” témoigne Simon.

Nous nous devons de faire évoluer la société en créant un effet toile d’araignée qui connecte chaque projet, chaque acteur, chaque domaine de la transition entre eux.

L’objectif est :

  • de relier les acteurs pour créer un écosystème crédible qu’une grande majorité de citoyens peut adopter,
  • de permettre à tout.e citoyen.ne de s’investir dans un projet déjà existant plutôt que de créer un nouveau concurrent,
  • de coopérer au lieu d’être en compétition. 

Chaque jour, de nouvelles personnes s’impliquent et deviennent acteurs.rices de la transition.
C’est pourquoi il est important de les intégrer à Transiscope !

“Plus il y a aura des sources de données locales, super précises et mises à jour, plus les cartographies de la Transition refléteront fidèlement une réalité encore très mal mise en avant. Le monde de demain et ses solutions alternatives existent déjà largement. C’est à nous citoyen.nes mais également politiques d’y participer, de s’y relier, ou de nous en inspirer.”

Transiscope, une histoire collective

5 ans déjà ! 

5 ans que Transiscope existe. 

Depuis 2018, Transiscope offre l’opportunité de trouver des alternatives qui embellissent notre société et participent au développement d’une transition citoyenne et durable.

En 2019, c’est même 13 organisations réunies en collectif qui travaillent ensemble au développement du projet et en font sa force. 

Et aujourd’hui, la cartographie permet de découvrir près de 30 000 alternatives en France et à l’étranger.

👇 Retour sur une histoire un peu particulière.

 

La naissance du projet

C’est en 2015 pour la première fois que l’idée du projet Transiscope émerge.

Cette année là c’est celle de la COP21 à Paris et pour beaucoup de français c’est une immense frustration

S’impose à nous l’idée qu‘il ne faudra pas attendre que le changement vienne d’en haut, mais bien au contraire que c’est à nous, les citoyens, les collectifs, les associations, de s’organiser pour porter la transition vers une société plus humaine, plus écologique et plus solidaire.

Pour cela nous avons besoin d’outils car il nous faut mieux identifier les solutions, les alternatives, les savoirs et tenter de les relier.

Le projet Transiscope naît de là.

Mais alors qu’est ce que Transiscope ? 

  • Pour Julien de Cap ou pas cap, c’est d’abord un projet collectif aux services des communs et de la transition écologique et citoyenne”,
  • Pour Bruno du Mouvement pour l’Économie Solidaire, “c’est rendre visible les initiatives pour accompagner leur développement”,
  • Pour Guillaume de l’Assemblée Virtuelle, c’est cartographier de manière collaborative et décentralisée, la transition en marche, sur les territoires”.

Ensemble nous partageons la même vision : Engager toutes celles et ceux qui se demandent parfois comment faire pour agir au quotidien, à deux pas de chez eux pour une société plus humaine, plus écologique et plus solidaire. 

Mais c’est aussi essayer de relier ces alternatives, renforcer les solutions qu’elles portent et former à la coopération inter-organisation parce que nous sommes persuadés qu’ensemble nous sommes plus fort !

Pour répondre à ces enjeux Transiscope met en place des outils libres qui rassemblent les informations, les données et les savoirs. Le premier d’entre eux est une cartographie.

Pas une de plus mais une qui rend possible la visualisation et le regroupement de toutes celles existantes.

Notre idée c’est qu’il est difficile d’accéder à une information complète sur la transition écologique et citoyenne. Il existe de nombreux annuaires de contacts et des cartographies locales voire nationales.

Nos outils sont conçus comme des caisses de résonance. Ils s’appuient sur des sources existantes (les annuaires de contacts, les cartographies, les groupes locaux qui ont constitués des bases de données …) qui nous partagent les informations dont ils disposent.

Ainsi il devient beaucoup plus simple de découvrir les solutions portés par le mouvement de la transition près de chez soi et d’agir !

Sur notre cartographie on retrouve aujourd’hui 29 sources différentes et des alternatives comme :

👉 Circul’Livre à Paris

👉 Repair café de Carquefou à Nantes

👉 Les sillons sauvages à Briançon

À la sortie de la plateforme Transiscope en septembre 2018 c’est 15 000 initiatives citoyennes qui sont référencées sur notre cartographie, aujourd’hui presque 30 000 !

Pas seulement en France, mais sur les 4 continents !

 

Comment ça marche ?

Il suffit de se connecter sur le site de Transiscope et d’entrer le nom de sa commune pour découvrir les initiatives citoyennes qui existent et les rejoindre !

Si on ne cherche pas par curiosité ce qui se passe à quelques pas de chez nous mais plutôt une information précise dans un domaine particulier, il est possible de filtrer dans la colonne de gauche par domaine ou par source. 

Enfin, lorsqu’on clique sur l’un des résultats référencés sur la carte, un onglet s’ouvre pour donner toutes les informations liées : nom, adresse, site web, contact, etc.

Comme vous pouvez le constater, l’expérience sur Transiscope est simplifiée au maximum pour faciliter vos recherches en ligne.

 

Cartographier ensemble le monde que nous inventons !

Au sein du projet Transiscope on retrouve des acteurs qui avait déjà mis en place des projets de cartographies ou de bases de données et qui faisaient face au même difficultés.

“Lorsque l’on fait de la cartographie on se retrouve face à plusieurs difficultés d’abord il faut identifier les données, les recueillir, les harmoniser, s’assurer qu’elles correspondent à notre vision puis les mettre à jour dans le temps.”, déclare Julien de l’association Cap ou pas cap. 

“Or avec une petite équipe à Paris,[…] on manquait d’une vision d’ensemble sur toutes les solutions existantes, parce qu’on ne peut pas être spécialiste de chaque territoire en France, des enjeux qui les touchent et des façons dont les gens y répondent.” 

Avec Transiscope dont l’idée est de partager et de regrouper les informations existantes partout où elles se trouvent, on pouvait s’associer directement aux acteurs de terrains, aux assos et aux collectifs au coeur de l’action pour mettre en avant leurs activités et leurs solutions.” 

Même constat pour la Bdis (base de données des initiatives solidaires).Bruno membre du Mouvement pour l’Economie Solidaire à l’origine de cette base de données, constate que “après quatre ans de développement et près de 5000 initiatives répertoriées en France, l’animation et le développement de la base s’est essoufflé faute de moyens suffisants pour maintenir des postes de  salariés. Difficile de continuer le référencement d’initiatives et de maintenir la mise à jour des données !”

Il ajoute : “Nous étions convaincus qu’il fallait trouver des solutions d’agrégation entre les différentes bases de données pour mutualiser les moyens de référencement et de mise à jour pour ainsi augmenter la visibilités des initiatives et leur accessibilité au plus grand nombre”

La particularité de Transiscope est d’être ce projet d’agrégation, qui regroupe les données, les informations mais aussi les moyens de référencement et d’actualisation autour d’un outil libre dont chacun peut-être acteur.

Bruno témoigne : “Transiscope répond aujourd’hui à trois enjeux importants :

  • Rendre lisible et accessible au plus grand nombre, les solutions collectives citoyennes qui répondent aux enjeux de la transition écologique et solidaire.
  • Favoriser l’interconnaissance et la mise en liens des réseaux et des initiatives qui engagent la Transition pour qu’ils coopèrent et collaborent,
  • Participer à la création de communs numériques au service de la transition écologique et solidaire. Participer aux développement d’outils numériques libres et/ou open-source pour accompagner l’émergence de démarche collaboratives et coopératives dans une logique d’Économie contributive basée sur les usages et non sur la propriété.”

Transiscope c’est ainsi un projet qui s’est construit sur la coopération, le partage pour répondre aux besoins des acteurs même du mouvement de la Transition.

 

La force du collectif

En plus de cette capacité à donner une plus grande résonance aux alternatives citoyennes, il y avait dès le début l’idée de construire un projet collectif

Solène du mouvement Utopia nous partage : “Lorsque nous les membres du Bureau National du Mouvement Utopia et moi avons entendu parler du projet, nous avons estimé qu’il y avait une belle ambition philosophique.”

Pour Julien et l’équipe de Cap ou pas cap qui “avaient toujours mené un travail solitaire, cela leurs paraissait être une idée forte et pertinente.” 

Le projet est piloté par des représentants des organisations membres du collectif et alimenté par des contributeurs.trices dotés d’une expérience forte dans le mouvement de la Transition.

Ils avancent main dans la main, créent des groupes de travail et collaborent sur des sujets dédiés : les outils, la communication, le lien avec les sources, même les enjeux financiers sont partagés collectivement …

Chaque mois, un comité de pilotage constitué d’un représentant de chaque organisation se réunit pour définir les orientations et valider les avancées du projet.

Parmis les membres du collectif on retrouve Alternatiba, l’Assemblée virtuelle, le Mouvement Colibris, le Mouvement Utopia, Cap ou pas Cap, le CRID, le Collectif des Associations Citoyennes, le Warn, le RIPESS Europe, SocioEco, Garc.ESS, Asterya et le Mouvement pour l’Économie Solidaire). 

Pourquoi se rassembler autour d’un même projet ?

Pour donner l’exemple en montrant que la coopération inter-associative est une des clefs pour renverser le rapport de force et transformer la société.

Nous refusons la compétition généralisée et la concurrence qui s’imposent parfois même entre des acteurs qui portent les mêmes idées et les mêmes combats.

Nous avons fait le choix d’agir ensemble, de tout partager les réussites et les échecs.

Si nous voulons une société plus humaine, ouverte et solidaire il nous faut commencer à la bâtir en actes en commençons par nous-mêmes, c’est ce que nous essayons de faire.

 

Demain : faire système !

L’enjeu de demain est de faire système ensemble, autour d’outils commun mais aussi de coopérations étendues pour créer des solidarités fortes entre nos projets et pour étendre les solutions portées dans les territoires.

Pour cela nous avons besoin que le plus grand nombre de citoyen.e.s nous rejoignent mais également que le plus grand nombre d’initiatives coopèrent !

Bruno espère que “le Transiscope soit approprié par la communauté des acteurs de la transition pour que le Transiscope développe les outils et services numériques dont la communauté a besoin pour faire système et accompagner la Transition. Dans un monde Archipélique le Transiscope représente pour moi une pirogue qui permet de relier et de faire coopérer tous ceux qui veulent agir pour la transition.”

Pour Julien de Cap ou pas cap, il s’agit « d’un projet qui vise à renforcer tous les autres, en montrant qu’un haut degré de coopération et de solidarité entres nos organisations nous rend plus fort et plus résilient ! »

La suite ?

La suite pour Transiscope c’est de continuer à développer des outils libres au service de la Transition.

Le prochain est un agenda qui regroupera l’ensemble des événements de la Transition écologique et citoyenne, les mobilisations locales, nationales, pour permettre au plus grand nombre d’agir facilement près de chez soi, de renforcer les liens entre les initiatives citoyennes mais également avec les mouvements environnementaux et sociaux.

De la même manière que notre cartographie, notre agenda sera agrégatif. Il regroupera les informations publiés par différents agendas existants.

La suite c’est aussi de continuer à faire grandir notre cartographie, proposer des formations sur la coopération inter-organisation, renforcer nos liens avec nos sources, agir de concert avec elles et qui sait « devenir le creuset d’un réseau social décentralisé de la Transition » selon Guillaume de l’Assemblée Virtuelle.

Le meilleur moyen de découvrir la suite c’est de nous suivre sur notre site, sur notre facebook ou en vous inscrivant à notre newsletter.

Liens

Sources

 

 

 

 

Les activités humaines ont causé un réchauffement du climat d’environ 1°C par rapport à l’ère préindustrielle. Localement, nous sommes témoins des effets des changements climatiques et savons que ces impacts vont probablement s’aggraver dans les années à venir.

Prévenir – s’engager dans les luttes locales 

Super Local, c’est le nom du mouvement qui vient renforcer les luttes locales contre le changement climatique. La carte Super Local recense les sites ou projets menaçant la nature, la santé, le climat partout en France, où des citoyennes et citoyens se mobilisent. Des nouveaux territoires à fort potentiel de mobilisation pour l’action climatique ont aussi été identifiés. 

Retrouvez les luttes locales près de chez vous : https://superlocal.team

Témoigner – pour renforcer l’Affaire du Siècle 

L’Affaire du Siècle qui attaque en justice l’Etat pour sa responsabilité dans les conséquences du changement climatique, vous invite à témoigner des effets que vous observez et subissez. 

Documentez les impacts climatiques via la carte collaborative des témoins de l’urgence climatique en France : https://laffairedusiecle.net/temoin-du-climat/#Screen_4

Certains de ces témoignages pourront renforcer le dossier judiciaire de l’Affaire du Siècle. 

Trouver – les associations et initiatives écologiques près de chez soi

Transiscope est une cartographie des organisations et initiatives de la transition écologique et sociale grâce à la centralisation de nombreuses bases de données existante. Recherchez, géolocalisez, filtrez et trouvez un initiative qui vous intéresse : https://transiscope.org

S’impliquer – dans la co-création de solutions locales 

Le projet européen TeRRIFICA lance une carte collaborative pour recenser vos expériences locales et personnelles du changement climatique. La carte est une première étape, il s’agira de donner la parole à toutes les composantes d’un écosystème territorial (et pas seulement les chercheurs, mais aussi les citoyens, politiciens, entreprises, enseignants…) et de co-créer les compétences pour ce problème global et co-construire des plans d’action locaux.