La carte Transiscope est un Commun et, à ce titre, nous souhaitons en partager les données, pour qu’un maximum de collectifs et structures puissent les réutiliser.


Le problème est que nous ne sommes pas propriétaires de ces données, et dans ce cas, la bonne question à se poser c’est : quels droits nous ont donné les propriétaires sur ces données ?


Dans notre cas, les propriétaires, ce sont la cinquantaines de Sources (lien vers la page Source) qui nous partagent chaleureusement leurs données.


Pour clarifier les droits lors d’un partage, une manière de le formaliser s’appelle « une licence ». Le seul problème c’est que nos sources ne sont pas toutes capables de nous dire quelles sont les licences qui correspondent à leur souhait de partage (quand elles y ont réfléchi, ce qui n’est pas toujours le cas).


Donc, aujourd’hui, la licence de nos données ne nous permet de donner accès qu’à des chercheuses et chercheurs. C’est pourquoi nous avons décidé que toutes les données cartographiques seraient publiées sous deux licences possibles : CC-BY-SA et CC-BY-SA-NC.


QU’EST-CE QUE ÇA VEUT DIRE ?


Qu’est-ce que c’est, une licence ? C’est un contrat aux termes duquel le propriétaire d’un bien, d’un procédé, d’un brevet, d’une marque, accorde un droit d’utilisation à une personne ou une entreprise. Pour résumer, dans le cas de Transiscope, ça permet de savoir ce qu’il est possible de faire ou pas des données cartographiques : les réutiliser ou pas, en faire un guide des initiatives ou pas, etc.

Que permettent les deux licence CC-BY-SA et CC-BY-SA-NC ?
Le CC signifie que que ce sont deux licence Creative Commons, qui facilitent la réutilisation
Le BY indique qui est l’auteur·ice de la ressource
Le SA oblige le partage avec la même licence et empêche, par exemple, la privatisation d’une ressource (si elle est publiée sous licence
CC-BY-SA, elle doit nécessairementêtre repartagée sous licence CC-BY-SA).
Le NC, ou « non-commercial » indique qu’on peut modifier et partager la ressource, du moment que c’est dans le cadre d’un usage non-commercial.

Notre choix s’est porté sur ces deux licences, qui permettent à la fois une vraie dynamique de partage tout en permettant à l’éco-système et à Transiscope de potentielles ressources
financières via l’exploitation commerciale du bien commun qu’ils produisent.


Plus de détails ci dessous :


  1. Le droit français et la propriété intellectuelle


La propriété intellectuelle :


La propriété intellectuelle permet à l’auteur d’une création de protéger son œuvre et de lui octroyer les avantages issus de son œuvre. Elle regroupe la propriété industrielle et la propriété littéraire et artistique.


La propriété littéraire et artistique se rapporte aux œuvres littéraires, créations musicales, films, documentaires graphiques, plastiques, créations de mode et aux logiciels et bases de données

Elle contient les droits d’auteur, les droits voisins et les droits des bases de données.

Les droits voisins, qui font partie de la propriété littéraire et artistique, sont très spécifiques et concernent par exemple les artistes-interprètes et les entreprises de communication audiovisuelle.

Ce sont les droits d’auteur et les droits des bases de données qui vont nous concerner.


Le droit d’auteur ne protège pas les idées ou les concepts. 

Le droit d’auteur s’acquiert sans formalité, du fait même de la création de l’œuvre (Article L111-1 du Code de la propriété intellectuelle). 

Le droit d’auteur :


  • En France, une œuvre est protégée par la loi dès le moment de sa publication (le fait de rendre public). Sans que l’auteur n’ait la moindre démarche à faire, le droit d’auteur s’applique à son œuvre. Sur un site internet, en l’absence de mention on considère que le contenu est sous droit d’auteur strict et donc non réutilisable (textes, photos, vidéos…)

  • L’œuvre est réputée créée, indépendamment de toute divulgation publique, du seul fait de la réalisation, même inachevée, de la conception de l’auteur. (Extrait du Code de La propriété Intellectuelle français)

Les droits accordés aux auteurs se décomposent en deux séries de prérogatives aux régimes juridiques distincts:

  • le droit moral : dont la finalité est de protéger la personnalité de l’auteur exprimée au travers de son œuvre. Les droits moraux sont incessibles (on ne peut pas donner ce droit à un tiers) et perpétuels. Ils recouvrent notamment le droit à la paternité et le droit à la divulgation de l’œuvre. Concrètement un auteur (ou ses ayants droits) a son mot à dire sur l’utilisation de son œuvre 

  • le droit patrimonial : permet à l’auteur d’autoriser les différents modes d’utilisation de son œuvre et de percevoir en contrepartie une rémunération. Ces droits sont cessibles, transmissibles (après le décès), saisissables (par un créancier). Concrètement un auteur (ou une tierce personne dûment autorisée) peut faire une utilisation commerciale d’une œuvre

La loi française ne permet pas de renoncer à son droit moral mais permet seulement de céder ou partager ses droits patrimoniaux : c’est l’enjeux des licences libres et ouvertes. N’importe quelle création peut donc être un jour “rappelée” par son auteur et sa licence modifiée, ce dernier utilise ainsi son droit moral sur l’œuvre.

But de la démarche du choix de licence :

  • Faciliter la contribution : lorsqu’une source partage ses données, elle sait comment elles sont susceptibles d’être utilisées

  • Faciliter la communication envers les contributeurs, et le public

  • Permettre la compostabilité des projets : si Transiscope s’arrête, les données pourront être réutilisables et réutilisées

  • Permettre l’interopérabilité entre les projets avec des licences compatibles

  • Travailler à une culture partagée concernant les licences et les communs 

  • Ne pas priver Transiscope ou son éco-système de potentielles ressources financières via l’exploitation commerciale du bien commun qu’ils produisent


  1. Les licences, qu’est-ce que c’est?


Définition d’une licence :


Contrat aux termes duquel le propriétaire d’un bien, d’un procédé, d’un brevet, d’une marque, accorde un droit d’utilisation à une personne ou une entreprise. L’accord de licence (ou accord de licensing) représente ce contrat.


Les différents types de licence :


OLdB :


Un contrat de licence de base de données favorisant la libre circulation des données. Elle est issue du projet opendatacommons.org de l’Open Knowledge Foundation.


La licence Open Database permet à chacun d’exploiter publiquement, commercialement ou non, des bases de données; à condition néanmoins de maintenir la licence sur la base de données, et éventuellement, sur les modifications qui y sont apportées, et de mentionner expressément l’usage, s’il génère des créations à partir de celles‐ci.


Elle est utilisée par exemple pour les données du projet OpenStreetMap


Creative Commons :


Les licences Creative Commons constituent un ensemble de licences régissant les conditions de réutilisation et de distribution d’œuvres. Élaborées par l’organisation Creative Commons, elles ont été publiées pour la première fois le 16 décembre 2002.


Le système se base sur plusieurs paramètres binaires :


  • commercial / non commercial (NC) ;

  • modifiable / non modifiable (ND) ;

  • licences des créations dérivées au choix du créateur final / créations dérivées à partager selon la même licence (SA).


Les licences Creative Commons facilitent l’utilisation d’œuvres et s’adressent aux auteurs qui souhaitent :


  • Partager et faciliter l’utilisation de leur création par d’autres.

  • Autoriser gratuitement la reproduction et la diffusion (sous conditions).

  • Accorder plus de droits aux utilisateurs en complétant le droit d’auteur qui s’applique par défaut.

  • Faire évoluer une œuvre et enrichir le patrimoine commun.

  • Économiser les coûts de transaction.

  • Légaliser le peer to peer de leurs œuvres (réseau de partage de données poste à poste, chacun jouant tour à tour le rôle de client et de serveur).



Autres :




  1. Périmètre de protection de la licence


La licence concerne le contenu de vos données (titre, description, contact…)


  1. Choix d’une licence

3 critères de choix


Viralité : SA (Partage dans les mêmes conditions) :

  • Partage dans les mêmes conditions, la licence doit obliger les ré-utilisateurs à appliquer la même licence (impossibilité de re-privatiser des communs)


Usage non commercial : NC (à ne pas confondre avec un usage financier de l’oeuvre) 

  • Usage commercial non autorisé

    • Interdiction d’avoir l’œuvre en photo même “mixée/revisitée” dans un journal, réseaux sociaux..

    • Usage de l’œuvre extrêmement réduite.

    • Permet la distribution à un large public (publicité)

    • Exemple : sur Wikipédia la licence est de CC By SA permettant l’usage commercial

Contrairement à l’usage commercial, qui permet les choses suivantes : 

  • Peut produire des modèles économiques 

  • Usage commercial autorisé 

    • permet à des écoles privées, institutions scientifiques, culturelles subventionnées par le privé d’utiliser les œuvres.


Pas de modifications : ND 

  • Permet d’empêcher le contenu d’être utilisé avec des intentions financières.

  • Permet la publication des adaptations uniquement sous des conditions identiques.

  • Permet la réutilisation de contenu dans un blog par exemple.

Le droit à la modification permet de faire les choses suivantes :

  • Pouvoir améliorer les contenus en commun (faire une modification sur une donnée, dans notre “base” si un.e utilisateur.ice nous indique qu’il y a une modification à faire ou que la donnée n’existe plus)


Des questions à se poser


  • Est-ce que les données peuvent être accessibles à tout le monde? ou seulement à la carte du Transiscope? (Ouverture de l’API GoGoCarto)

  • Est-ce que les personnes ré-utilisant les données doivent y appliquer la même licence? (CC BY SA)

  • Est-ce que les données ne peuvent être exploitées dans un cadre commercial? (CC BY NC)

  • Est-ce que les données ne peuvent être modifiées si dans notre “base” un.e utilisateur.ice nous indique qu’il y a une modification à faire ou que la donnée n’existe plus? (CC BY ND)


  1. Pour aller plus loin


Ce document a été réalisé dans le but d’éveiller votre conscience aux droits concernant vos données et à la manière dont vous souhaitez que ces dernières soient partagées, notamment au sein du Transiscope.


Toutefois, pour aller plus loin nous vous conseillons de vous renseigner de votre côté sur les différents types de licences existantes en fonction de votre projet.

Il se peut tout à fait que les licences OLdB ou CC ne correspondent pas à l’usage que vous souhaitez faire de vos données et il se peut également que le droit ait évolué d’ici la rédaction de ce document.

Vous retrouverez plusieurs sources ci-dessous pour aller plus loin dans vos réflexions! 🌞


  1. Sources


Le Transiscope :


Droit et propriété intellectuelle :


Licences :



L’événement « Transiscope en terres bretonnes », qui s’est tenu à Quimper du 17 au 18 novembre 2023, a rassemblé une communauté dynamique d’une quarantaine d’acteurs engagés dans la transition écologique et solidaire. Cet événement, situé au cœur de la Bretagne, a été une occasion unique pour les participants de discuter, d’échanger et de coopérer autour des thématiques clés de la cartographie collaborative, du modèle de société à atteindre et la bifurcation nécessaire.

Objectif atteint !

Ce format événementiel développé depuis la sortie du COVID, initialement pour réunir et remotiver les membres du projet, a évolué depuis un an (à Lyon, puis Paris, et Strasbourg) pour répondre aux deuxième et troisième axes de notre stratégie « Renforcer la coopération » et « Dynamiser les écosystèmes d’alternatives sur les territoires ».
Avec une quarantaine de personnes présentes le vendredi, c’est un pari réussi et un format qui plait ! Grâce à des formats d’animation variés, Transiscope est venu apporté à Quimper, un cadre de coopération et des outils permettant de renforcer les écosystèmes d’alternatives !

Les Sujets et Ateliers Abordés

L’événement a été marqué par une série d’ateliers et de discussions, chacun ciblant un aspect crucial de la transition écologique et de la cartographie collaborative. A travers des formats variés s’inspirant du Forum ouvert, les sujets suivants ont pu être abordés :

  1. Amélioration de la qualité des données

    • Un atelier a été consacré à l’amélioration de la qualité des données, où les participants ont débattu des meilleures pratiques pour la source, la modération, et la contribution des données. Ce fut l’occasion de souligner l’importance de l’exactitude des données dans les projets de cartographie et de discuter des moyens d’impliquer davantage les citoyens dans ce processus. (voir plus dans cet article)
  2. Evolution de la Charte de Transiscope

    • Une session importante a été dédiée à la révision de la charte de Transiscope. Les participants ont examiné les changements récents et discuté de l’impact de ces modifications sur l’inclusion de diverses formes d’alternatives écologiques et sociales dans le mouvement de transition. (voir plus dans cet article)
  3. Participation et engagement communautaire

    • Des discussions ont porté sur la manière dont les communautés locales peuvent être plus activement impliquées dans la cartographie et la transition. L’accent a été mis sur la nécessité de créer des liens plus forts entre les initiatives locales et la plateforme Transiscope.
  4. Gestion des ressources et modération

    • Un autre atelier a abordé la question de la gestion des ressources, en particulier le temps et l’effort bénévoles nécessaires pour maintenir et améliorer les sources de données. Les participants ont exploré des solutions potentielles, y compris l’usage de l’intelligence artificielle pour certaines tâches de vérification et de maintenance. (plus de détails dans cet article)
  5. Diversité des modèles organisationnels

    • Le Transiscoton a également permis d’explorer la diversité des modèles organisationnels au sein de la communauté de Transiscope, en mettant en lumière comment différentes structures, des coopératives aux entreprises sociales, peuvent coexister et collaborer efficacement.

Compréhensions et Réalisations

Le Transiscothon a permis une compréhension plus profonde des défis et des opportunités liés à la cartographie collaborative et à la transition écologique. Il a souligné l’importance d’une gouvernance participative, de la précision des données, et de l’engagement actif des communautés locales. 

L’événement a également servi de plateforme pour partager des expériences réussies et des pratiques innovantes, encourageant ainsi une coopération plus étroite entre les différents acteurs du mouvement de transition.

Conclusion

En résumé, le Transiscothon à Quimper a été un moment clé pour la communauté Transiscope, offrant un espace de collaboration, d’innovation et de partage d’idées. Cet événement a renforcé le réseau et a posé les bases pour de futures initiatives et collaborations, essentielles pour avancer vers une société plus durable et équitable.

Prochain RDV à Marseille en Mars, abonnez vous à notre newsletter pour en être informés !

Lors du Transiscothon à Quimper, les 17 et 18 novembre derniers, une question cruciale a été abordée : Comment améliorer la qualité des données dans les projets de cartographie comme Transiscope ? Des échanges qui nous ont permis d’explorer les stratégies et les expériences partagées lors de des ateliers, offrant des pistes concrètes pour relever ce défi. 

Les Sprints de modération avec des bénévoles

Le concept de mini-sprints mensuels a été introduit, où un groupe de bénévoles formés se réunit virtuellement pour une durée d’1h à 1h30. Durant ces sessions, les bénévoles examinent et modèrent les points de données, souvent en recherchant des informations supplémentaires sur Internet. Cette approche permet non seulement de maintenir la qualité des données mais aussi d’impliquer les citoyens dans le processus, renforçant ainsi l’aspect contributif de la cartographie.

Validation des données par les sources

Un cas pratique a été évoqué concernant le nord de la Sarthe, où le contact avec les points répertoriés est établi pour vérifier leur existence et leur consentement à figurer sur la carte. Cette démarche manuelle est essentielle pour garantir l’exactitude des données, bien qu’elle ne soit pas toujours réalisable à grande échelle.

Implication des habitants locaux

L’idée d’organiser des ateliers locaux pour faciliter la contribution des citoyens a été discutée. Ces ateliers permettraient de collecter des informations directement auprès des habitants, tout en tenant compte des besoins concrets de la communauté, qui peuvent parfois dépasser les directives de la charte de Transiscope.

Le défi du temps et des ressources humaines

La contrainte du temps humain est un défi majeur. Pour y répondre, l’intégration de l’intelligence artificielle a été suggérée, notamment pour vérifier l’existence et la pertinence des sources via des recherches automatisées.

Adopter une approche de Cartoparty à la manière d’OpenStreetMaps

L’engagement des contributeurs pourrait être renforcé en identifiant leurs motivations, comme la passion pour un sujet particulier ou l’adhésion aux valeurs alternatives proposées par Transiscope. Ceci pourrait être réalisé en organisant des événements de cartographie participative ou des sprints thématiques.

Décroissance des points et modération globale

Il a été suggéré de se concentrer non seulement sur l’ajout de nouveaux points mais aussi sur la vérification et la possible réduction des points existants. Cette démarche impliquerait une modération globale, inspirée du modèle de Wikipédia, où une dynamique de modération collective serait encouragée.

Valorisation de l’usage de Transiscope

L’utilisation de Transiscope devrait être valorisée, non seulement au sein du réseau, mais aussi auprès du grand public, notamment avec la nouvelle version de Transiscope intégrant les événements. Ceci pourrait élargir l’audience et renforcer la pertinence de l’outil.

Conclusion

L’amélioration continue de la qualité des données cartographiques est un processus complexe qui nécessite la collaboration de nombreux acteurs, l’implication des communautés locales, et l’innovation en termes de méthodes et d’outils. Le Transiscothon à Quimper a mis en lumière ces enjeux et a proposé des pistes de solutions prometteuses pour l’avenir de la cartographie participative et collaborative.

Lors du Transiscothon à Quimper les 17 et 18 novembre derniers, un atelier avait pour sujet une question : comment documenter efficacement les dynamiques de coopération et les espaces qui les facilitent ? La nécessité de répertorier ces espaces de coopération est devenue évidente, mais avec une approche novatrice et inclusive.

Clarification des Espaces de Coopération

Les exemples d’espaces de coopération sont variés et reflètent la diversité des formes de coopération :

  • Commissions extra-municipales ou intercommunales.
  • Conventions citoyennes locales, comme celles initiées par Fréquence Commune.
  • Marches exploratoires, combinant déambulation, discussion et débat.
  • Collectifs sans adresse physique.

Examiner les Concepts Existant et Innovants

L’atelier a exploré la question de savoir si de nouveaux concepts devraient être envisagés ou si les exemples existants suffisaient. Par exemple, le concept d’archipelago, géré par Transiscope en Pays Nantais et basé sur l’ontologie PAIR de l’Assemblée Virtuelle, a été discuté. Les formes de coopération comme les commissions et les conventions citoyennes pourraient être classées sous des catégories existantes telles que les organisations, tandis que les marches exploratoires pourraient être considérées comme des événements.

Représentation et Documentation

La représentation visuelle des graphes de connaissances, comme celle proposée par resilience.flod.io, a été suggérée comme un moyen efficace de documenter ces dynamiques. Ces représentations permettent une visualisation claire des réseaux de coopération et des interactions entre différents acteurs.

Publication sur Transiscope

Avec la nouvelle charte de Transiscope, il est désormais possible de publier des informations sur ces espaces de coopération. La charte révisée permet une plus grande inclusion et une représentation plus large des formes de collaboration.

Idées pour Dynamiser et Documenter les Territoires de Bretagne

  1. Webinaire pour les Sources Bretonnes : Organiser un webinaire pour que les sources bretonnes présentent leurs activités, coopérations, et référencements.
  2. Réunion avec les Sources et Sources Potentielles : Une réunion pour présenter Transiscope aux sources existantes et potentielles, illustrant les possibilités futures.
  3. Webinaire Régional : Un webinaire à l’échelle de la Bretagne pour présenter les outils possibles de référencement des acteurs, événements, projets, et coopérations, tels que GoGocarto, YesWiki, Archipelago, et Communecter.

Conclusion

L’atelier a mis en lumière l’importance de documenter et de visualiser les dynamiques de coopération pour mieux comprendre et promouvoir les initiatives collaboratives. La mise en œuvre de ces idées, appuyée par la nouvelle charte de Transiscope, pourrait considérablement dynamiser et enrichir la documentation des territoires de coopération, en particulier en Bretagne, en offrant des plateformes innovantes pour le partage et la visualisation des informations.

L’atelier Carto, tenu récemment lors de l’évènement « Transiscope en terres bretonnes » à Quimper, a mis en lumière plusieurs aspects cruciaux liés à la cartographie des initiatives de transition écologique. Cet atelier a été une occasion d’explorer les défis et les opportunités dans la documentation et la mise à jour des points de données dans différentes régions.

Problématiques et Solutions Identifiées

  1. Qualité et Pertinence des Données

    • Dans les pays des Aber et d’Iroise, sur 30 points, 10 posaient question quant à leur contribution à la transition et le respect de la Charte de Transiscope. Cette situation souligne l’importance de réévaluer régulièrement les points pour assurer leur pertinence et leur actualité.
  2. Mise à Jour de la Taxonomie

    • À Brest, il a été noté que la taxonomie devait être mise à jour pour refléter l’évolution de la charte de Transiscope, en particulier concernant les catégories comme l’Économie Sociale et Solidaire (ESS).
  3. Problèmes de Mise à Jour des Données

    • À Quimper-Pays Bigouden, plus de la moitié des points n’étaient pas à jour. Cela a mené à la suggestion d’organiser des apéros sources pour identifier et mettre à jour les données locales.
  4. Localisation et Duplication des Points

    • À Marseille, les problèmes incluaient des doublons et des points mal localisés. La question de savoir si la monnaie locale devrait être un critère de cartographie a été soulevée.
  5. Diversité des Points de Données

    • En Centre-Bretagne, des questions ont été posées sur la conformité de nombreux producteurs bio individuels avec la charte de Transiscope et sur la présence de doublons.
  6. Itinérance et Catégorisation des Initiatives

    • À Concarneau, les défis liés aux initiatives itinérantes ont été soulignés, ainsi que la nécessité d’une meilleure catégorisation pour refléter divers aspects tels que la culture, les médias et l’écologie.

Apprentissages Clés et Actions Futures

  • Importance de la Modération Locale : L’atelier a souligné l’importance d’avoir des modérateurs locaux pour assurer la précision et la pertinence des données. La connaissance locale est cruciale pour maintenir la qualité des informations.

  • Collaboration avec les Collectivités : L’identification de données non actualisées pourrait être une opportunité pour collaborer avec les collectivités locales pour obtenir du financement et du soutien.

  • Adaptation aux Évolutions de la Charte : La taxonomie et les catégories doivent être régulièrement mises à jour pour s’aligner sur les changements dans la charte de Transiscope.

  • Intégration de Nouvelles Sources et Concepts : L’atelier a ouvert la voie à l’intégration de nouvelles sources et à l’exploration de concepts innovants pour enrichir la cartographie.

Conclusion

L’atelier Carto a été une étape essentielle dans la compréhension des défis liés à la cartographie des initiatives de transition. Les apprentissages tirés de cet atelier vont sans doute influencer positivement les pratiques futures, en favorisant une approche plus dynamique, inclusive et actualisée de la cartographie collaborative.

La récente évolution de la charte de Transiscope, discutée en profondeur lors du Transiscothon à Quimper, marque un tournant significatif dans la vision et la stratégie de cette initiative collaborative. Voyons ensemble les modifications apportées à la charte, les raisons de ces changements, leur influence sur la communauté de Transiscope, et les réflexions qui ont émergé lors des ateliers.

Contexte de la Révision de la Charte

Transiscope, depuis sa création, a été guidé par une charte éthique radicale, définissant les concepts de transition et d’alternative. Élaborée il y a cinq ans suite à la COP21, cette charte a dû évoluer pour rester en phase avec les dynamiques changeantes du monde des alternatives et de la transition écologique.

Modifications Apportées

La nouvelle version de la charte, révisée il y a peu, marque plusieurs changements significatifs. Elle reconnaît désormais les entreprises commerciales qui suivent une logique non-capitaliste et inclut des collectifs impliqués dans la gouvernance d’institutions publiques, sous réserve d’une gouvernance ouverte aux citoyens. Ce changement reflète un désir d’élargir le spectre des initiatives reconnues comme contribuant à la transition, en incluant des acteurs jusqu’alors considérés en marge du mouvement.

Raisons des Modifications

Les modifications apportées à la charte répondent à la nécessité d’intégrer une diversité plus grande d’acteurs dans le mouvement de la transition. La reconnaissance des entreprises commerciales et des collectifs avec une participation publique montre une volonté d’inclure des formes d’organisation variées, allant au-delà des modèles traditionnels de l’économie alternative.

Influence sur la Communauté de Transiscope

L’évolution de la charte a eu un impact significatif sur la communauté de Transiscope. Elle a permis une plus grande inclusion et une reconnaissance des diverses formes d’engagement dans la transition écologique. Cette ouverture a également facilité le dialogue et la coopération entre différents types d’organisations, renforçant ainsi le réseau de Transiscope.

Réflexions des Ateliers

Lors des ateliers du Transiscothon, plusieurs points clés ont émergé :

  • Entrepreneurs et Coopératives : La discussion a porté sur l’intégration des entrepreneurs et des coopératives dans le cadre de la nouvelle charte. Cette intégration est vue comme une étape cruciale pour élargir le champ d’action de Transiscope et inclure des modèles économiques variés.
  • Impact sur les Sources Cartographiques : Les modifications de la charte ont également des implications sur les sources de données cartographiques utilisées par Transiscope, nécessitant une mise à jour et une adaptation des critères de sélection des points de données.

Conclusion

La nouvelle charte de Transiscope représente une étape importante dans l’évolution de l’organisation. En s’adaptant aux changements et en élargissant sa portée, Transiscope renforce son rôle de plateforme inclusive pour la transition écologique et solidaire. 

Cette évolution témoigne de la flexibilité et de la réactivité de l’organisation face aux défis changeants du monde contemporain, en restant fidèle à ses valeurs fondamentales de coopération, de diversité et d’engagement communautaire.

Transiscope, en tant qu’initiative visant à cartographier et promouvoir des alternatives écologiques et solidaires, incarne dans sa structure et sa philosophie les principes de gouvernance collaborative des communs énoncés par Elinor Ostrom. Cet article explore comment Transiscope applique ces principes pour créer un espace de coopération efficace et durable.

Les Fondements d’Elinor Ostrom

Elinor Ostrom, lauréate du prix Nobel d’économie, a défini huit principes pour la gestion efficace des ressources partagées ou des « communs ». Ces principes comprennent des directives claires pour délimiter les ressources, adapter les règles aux besoins locaux, garantir la participation des parties prenantes dans la prise de décision, et assurer une surveillance et une sanction justes.

Application des Principes à Transiscope

  1. Délimitation des ressources : Transiscope, par sa charte révisée, définit clairement les critères d’inclusion des initiatives et entreprises dans son réseau, établissant ainsi les frontières de son « commun ».

  2. Adaptation aux besoins locaux : En reconnaissant la diversité des modèles organisationnels et en intégrant des acteurs variés (entreprises, collectifs, institutions publiques), Transiscope s’adapte aux spécificités locales et aux diverses formes de gouvernance.

  3. Participation des utilisateurs dans la prise de décision : Les ateliers et les forums organisés par Transiscope, comme ceux du Transiscothon à Quimper, permettent aux utilisateurs et aux parties prenantes de participer activement à l’évolution de la plateforme et de ses directives.

  4. Surveillance et sanction justes : Les systèmes de modération et de feedback mis en place par Transiscope assurent une surveillance des données et des contributions, avec des mécanismes permettant de signaler et corriger les erreurs ou les abus.

  5. Droits d’utilisation liés à la contribution : Transiscope encourage activement la participation des utilisateurs à la modération et à l’enrichissement des données, liant ainsi les droits d’utilisation à l’engagement dans la communauté.

  6. Règles cohérentes avec des conditions environnantes : Transiscope s’efforce de rester en phase avec les défis environnementaux actuels et adapte régulièrement sa charte et ses méthodes pour répondre à ces défis.

  7. Droits d’organisation minimaux : La structure de Transiscope permet une grande autonomie locale et encourage les initiatives indépendantes, tout en restant alignée sur une vision commune.

  8. Résolution des Conflits : Transiscope offre un cadre pour résoudre les conflits, que ce soit au niveau de la gouvernance ou dans la gestion des données, favorisant ainsi une ambiance collaborative.

Vers une Gouvernance Collaborative des Communs

Transiscope ne se contente pas de suivre les principes d’Ostrom ; il les intègre activement dans son fonctionnement quotidien. Cette approche contribue à faire de Transiscope un exemple éloquent de gestion collaborative des communs numériques, un espace où la coopération, la participation et l’innovation collective sont au cœur de la gouvernance.

En adoptant ces principes, Transiscope montre la voie vers une nouvelle forme de gouvernance collaborative, essentielle pour relever les défis de la transition écologique et solidaire. L’initiative souligne l’importance d’une gestion participative et équitable des ressources partagées, une leçon précieuse pour d’autres projets aspirant à créer et maintenir des communs durables.

Transacteurs

Marine, œuvrant seule sur le « mini-Transiscope » à l’échelle de la Cornouaille, a partagé son expérience dans le développement de cette plateforme régionale. Elle a également mis en avant son engagement au sein des clubs des cigales, une association régionale qui promeut l’épargne et le financement de projets par des investisseurs engagés.

Formation sur les Communs

Michel Briand, de Riposte Créative Bretagne, a présenté son projet de MOOC sur les communs, un espace de formation enrichissant les connaissances sur ce sujet. Il a également évoqué l’importance des conventions citoyennes locales, notamment celle concernant la rivière Pafel à Brest, soulignant l’importance de l’agrégation des réseaux pour une coopération effective.

Assemblée Virtuelle et Archipelago

Yannick a partagé son désir de vulgariser les aspects techniques de Transiscope et a annoncé l’installation d’un archipelago au Mans, illustrant le projet « Chemins de la Transition » qui débute cette année.

Alternatiba Nantes et le Recrutement Engagé

Simon a parlé du projet « Transiscope pour un pays nantais », orienté vers le grand public, et a souligné l’importance du recrutement pour alimenter les groupes de travail et valoriser la carte et l’agenda de la ville.

MES et la Gouvernance Collective

Bruno a mis en avant la communauté apprenante sur la gouvernance collective, en échangeant savoirs et pratiques qui ont abouti à la création d’une formation destinée aux professionnels. Il a également évoqué le développement d’un jeu de rôle sur l’animation des coopérations territoriales.

Animacoop et YesWiki

Audrey a présenté la formation sur les compétences coopératives et la mise en place de YesWiki, un outil créé pour la coopération et qui trouve désormais sa place dans les institutions publiques.

Bretagne Transition

PYC a souligné l’importance de rapprocher les organismes de formation et les tiers lieux, en référençant les acteurs de la transition dans l’agglomération de Concarneau.

Mouvement Colibris

Eric a partagé les évolutions internes du Mouvement Colibris et a présenté la campagne Mooc sur les évolutions locales et la transition territoriale.

Le Groupe de Travail (GT) sur les sources au sein de Transiscope fait face à un défi majeur : le manque de temps bénévole pour couvrir toutes les tâches requises. Voici quelques pistes trouvées lors de l’atelier et qui explorent les stratégies et les solutions pour mobiliser des bénévoles au sein de ce groupe crucial.

Défis Actuels du GT Sources

  • Manque de Temps Bénévole : Le GT sources se heurte à une pénurie de temps bénévole pour gérer l’ensemble de ses responsabilités.
  • Processus d’Intégration : L’intégration technique d’une nouvelle source nécessite entre une demi-journée et deux jours, avec une formation préalable. Le processus d’accueil d’une source nécessite également 1/2 journée et l’engagement de 2-3 personnes.
  • Manque de Coordination : Il existe une difficulté à établir un lien satisfaisant entre ceux qui prennent contact avec les sources et ceux qui s’occupent de l’intégration technique.

Propositions de Solutions

  1. Responsabilité Territorialisée : Une idée est de territorialiser la responsabilité, comme dans la Cornouaille, pour mieux gérer les sources et créer plusieurs acteurs dans un territoire.

  2. Création de Sous-Groupes Régionaux : L’histoire de régionalisation suggère que la création de sous-groupes régionaux avec des réunions de référents de sources pourrait être bénéfique.

  3. Documentation et Modèles d’Action : Documenter un modèle de passage à l’action et utiliser le Transiscothon comme lieu de rencontre. Cela aiderait à adapter les formats de documentation aux besoins spécifiques de chaque sous-groupe.

  4. Utilisation d’Outils de Gestion : L’utilisation d’outils comme un kanban pour le groupe source et la centralisation de la documentation.

  5. Valorisation de l’Imaginaire Personnel : Encourager les individus à devenir des cartographes actifs de leur territoire, en s’appuyant sur leur imaginaire personnel pour mobiliser et inspirer d’autres bénévoles.

  6. Articulation Global/Local : Trouver des outils pour une meilleure articulation entre les actions globales et locales. Il est essentiel de documenter les pratiques et d’utiliser des outils adaptés à chaque groupe.

  7. Choix des Outils Technologiques : Examiner les outils existants pour leur capacité à soutenir le travail du groupe, en privilégiant les options open-source en accord avec la philosophie anticapitaliste et communautaire de Transiscope.

  8. Création d’une Charte Source : La mise en place d’une charte spécifique pour les sources, qui pourrait définir les engagements et les responsabilités de chacun.

Conclusion

La mobilisation au sein du GT sources est cruciale pour la pérennité de Transiscope. En adoptant des stratégies telles que la responsabilité territorial, l’utilisation efficace des outils de gestion et de communication, et la valorisation de l’engagement personnel, Transiscope peut surmonter les défis liés au temps bénévole et améliorer la coordination et l’efficacité de ses activités. Ces initiatives renforceront non seulement la base de données de Transiscope, mais aussi la communauté engagée dans la transition écologique et solidaire.

Pour la 8ème édition du Transiscothon, nous nous réunirons les 17 et 18 Novembre à Quimper.

Cette édition sera co-organisée avec Alternatiba – Actes en Cornouailles

Le programme

Le vendredi 17 Novembre

Le samedi 18 Novembre

Matin (Halles de Quimper) :
        9h30 – 12h*: Temps ouvert sur la convergence des alternatives et le rôle à jouer de Transiscope et des réseaux

Midi (Halles de Quimper) : Repas partagé

Aprem :
14h – 17h*: Ateliers variés ouverts au public (fresque, imaginons demain en BD, numérique et mouvements sociaux, visite de Flux*, conférence sur les communs et la propriété, autre)

Qui est attendu ?

Les membres du COPIL

Les sources proches 

Les réseaux du territoire et autres partenaires invités :

  • Réseau Cohérence
  • Réseau BRUDED – à confirmer
  • Mouvement asso Bretagne – à confirmer
  • Bretagne Transition
  • Benoit Vallauri du Ti Lab
  • Et bien d’autres

Alors intéressé·es ?

Si vous aussi vous voulez participer à ces rencontres, vous pouvez vous pré-inscrire ici :

 

Si vous pensez à des personnes qui devraient être là, dites le nous ou partagez leur cette page

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à nous contacter à contact@transiscope.org

Si vous voulez nous suivre, abonnez vous à la newsletter et pour nous soutenir, faites un don

 

On parle de nous

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Un transisco... quoi ?

Un Transiscothon ! Ce sont des rencontres en présentiel qui ont été
instaurées suite au confinement lié au COVID où le projet, comme
beaucoup de projets associatifs, a eu du mal a retrouvé du souffle. Pour
y répondre, il a été décidé que régulièrement le projet se retrouverait
sur 2 jours en présentiel.
Initialement pensé comme un temps de
travail, il s’est progressivement transformé en un temps hybride,
occasion d’expérimenter et d’aller à la rencontre des territoires, dans
le but de nourrir le projet et faire vivre le troisième axe de notre
stratégie « Faire Système » qui s’intitule : « Dynamiser et outiller les
écosystème territoriaux.

C’est donc ce que nous ferons à Quimper !

 

Du coup on fait quoi ?

Pour ce Transiscothon, nous innovons à nouveau pour expérimenter un
nouveau format. Les objectifs de cette rencontre sont les suivants :

  • Rencontrer les sources locales de Transiscope et les réseaux bretons

  • Capitaliser, documenter le projet et les dynamiques locales

  • Participer au développement et outillage des dynamiques territoriales

 

Transiscothon de Strasbourg - Juin 2023