Pour la 10ème édition du Transiscothon, nous nous réunirons les 20 et 21 Septembre à Genève.
Le programme
Plus de détails ici : https://ferme.yeswiki.net/PWA_GareCentrale/?TransiscothonN10_Programme
Qui est attendu ?
Voir la liste des inscrit·es : https://ferme.yeswiki.net/PWA_GareCentrale/?TransiscothonN10_Inscrits=
Alors intéressé·es ?
Si vous aussi vous voulez participer à ces rencontres, vous pouvez vous pré-inscrire ici :
Si vous pensez à des personnes qui devraient être là, dites le nous ou partagez leur cette page
Si vous avez des questions, n’hésitez pas à nous contacter à contact@transiscope.org
Si vous voulez nous suivre, abonnez vous à la newsletter et pour nous soutenir, faites un don
On parle de nous
Les échos de notre événement avant, pendant et après :
- https://www.eco-bretons.info/transiscope-en-terres-bretonnes/
- https://www.eco-bretons.info/quelles-interactions-entre-innovation-publique-dinteret-general-et-communs-de-la-transition-interview-de-benoit-vallauri/
- https://www.letelegramme.fr/finistere/quimper-29000/decouvrir-et-participer-aux-initiatives-de-transition-ecologique-quatre-jours-de-solutions-alternatives-a-quimper-6465070.php
- https://www.ouest-france.fr/bretagne/quimper-29000/transiskerne-le-festival-des-transitions-a-quimper-du-17-au-29-novembre-b9054656-7fe4-11ee-bde6-ffd69d6d2e11
Un transisco... quoi ?
Un Transiscothon ! Ce sont des rencontres en présentiel qui ont été
instaurées suite au confinement lié au COVID où le projet, comme
beaucoup de projets associatifs, a eu du mal a retrouvé du souffle. Pour
y répondre, il a été décidé que régulièrement le projet se retrouverait
sur 2 jours en présentiel.
Initialement pensé comme un temps de
travail, il s’est progressivement transformé en un temps hybride,
occasion d’expérimenter et d’aller à la rencontre des territoires, dans
le but de nourrir le projet et faire vivre le troisième axe de notre
stratégie « Faire Système » qui s’intitule : « Dynamiser et outiller les
écosystème territoriaux.
C’est donc ce que nous ferons à Genève !
L’événement « Transiscope en bande organisée», qui s’est tenu à Marseille du 29 au 30 Mars 2024, a rassemblé une communauté dynamique d’une quarantaine d’acteurs engagés dans la transition écologique et solidaire, avec un angle spécifique sur les quartiers populaires. Cet événement, situé au plein cœur de Marseille, a été unsion unique pour les participant·es de discuter, d’échanger et de coopérer autour des thématiques clés de la cartographie collaborative, du modèle de société à atteindre et la bifurcation nécessaire.
Contexte
Marseille est une ville archipel, riche d’initiatives et de dynamiques collectives. Depuis des années, certain·e·s se retrouvent dans des luttes contre l’habitat indigne ou la gentrification, pour le droit à la ville, et l’accès aux services publics dans une ville qui reste l’une des plus inégalitaires en France. D’autres s’engagent dans des transformations de leur cadre de vie, autour de questions de mobilité, d’accès aux ressources naturelles ou de lutte contre la pollution. Des lieux s’ouvrent, des terrains se cultivent, le foncier devient un enjeu Commun. Il existe aussi des espaces de mobilisation plus ou moins organisés, plus ou moins institutionnels ou autonomes.
Depuis longtemps, des collectifs tissent des liens, produisent des cartographies pour les faciliter mais il reste encore du chemin pour diffuser une culture de la coopération et dépasser un système qui a trop joué sur les concurrences et la compétition.
Le Tour Alternatiba qui se terminera début octobre à Marseille peut être une occasion de se fixer un objectif commun : relier les enjeux sociaux et écologiques en démontrant que l’écologie populaire s’ancre dans des réalités marseillaises.
C’était l’intention d’une première communauté de partenaires qui proposait de se retrouver pour en parler, partager ses expériences et outils, et consolider des liens entre nos quartiers, nos initiatives et nos savoirs, à partir de l’expérience du projet transiscope.org, comme un premier pas modeste mais utile.
Objectif atteint !
Ce format événementiel développé depuis la sortie du COVID, initialement pour réunir et remotiver les membres du projet, a évolué depuis un an (à Lyon, puis Paris, et Strasbourg) pour répondre aux deuxième et troisième axes de notre stratégie « Renforcer la coopération » et « Dynamiser les écosystèmes d’alternatives sur les territoires », trouvant à Quimper en Novembre dernier, un format y répondant plutôt bien. Les objectifs que nous nous étions fixés pour cette occurrence étaient de :
- Rendre visibles les alternatives/des collectifs dans les quartiers populaires en lien avec les initiatives de transition
- Questionner nos freins et nos leviers pour mieux coopérer. Quelle posture et quelles conditions à la rencontre ?
Avec une quarantaine de personnes présentes sur les deux jours, dont des membres des tables de quartier, c’est un pari réussi et un format qui plait ! Grâce à des formats d’animation variés, Transiscope est venu apporté à Marseille, un espace pour échanger entre réseaux d’acteurs des transitions !
Les Sujets et Ateliers Abordés
- Evolution de la Charte de Transiscope
- La matinée du vendredi matin a été dédiée à des discussions autour de la charte de Transiscope, utilisé comme un objet politique pour analyser nos valeurs communes, nos connecteurs politiques. Une fois de plus, les participant·es ont examiné 5 articles et discuté de l’inclusion de diverses formes d’alternatives écologiques et sociales dans le mouvement de transition. Cette fois ci, l’attention a été portée sur plusieurs thèmes : les manières de discriminer les initiatives compatibles avec les idées d’extrême droite, le fait de parler de processus plutôt que d’alternatives, la questionnement de la place de l’écologie populaire et la plus value de Transiscope en terme de connaissance, de communs.
- D’autres questions abordées : les luttes non-violente, pourquoi l’article 5 n’est pas obligatoire, intérêt particulier et intérêt commun (l’intérêt particulier peut devenir un intérêt commun – le commun comme résultant des intérêts particuliers ?) (voir plus dans cet article)
- Travail sur une carte locale – Comment on devient une source et comment on fait du commun ? (deux sujets fusionnés)
- Pendant le forum ouvert, a émergé l’envie de cartographier les acteurices marseillais
- Il y a des données existantes à Marseille : La base, les paniers marseillais mais ces cartes ne rassemblaient pas toutes les sensibilités présentes. Il y a aussi les données de Transiscope partagé par d’autres sources non marseillaises mais là il y a un travail de tri à faire…
- A partir du partage de l’expérience de la source du Mans par Yannick, où les membres de la source se voient comme des tisserands qui valide les points sur la carte, et des éléments techniques nécessaire à la cartographie, le groupe s’est lancé résultat 110 points dans un tableur : bravo !!!
- Ce qui a tout de même soulevé la question du « Comment faire pour que les personnes se parlent ? ». Grande question qui anime aussi le Transiscope
- Comment créer des lieux d’échange, de fédération ?
- Les différents lieux possibles :
- physique souvent soumis à un modèle économique
- espace public mais ATTENTION à sa privatisation
- numérique
- type forum : mais tout le monde n’a pas accès au numérique
- espace de réflexion type wiki
- édifices disponibles qui appartiennent aux collectivités : occupés de manière plus ou moins autorisé
- Des livres en commun – Framasoft – Et si on écrivait un livre pour documenter le projet
- Après avoir vu passer l’appel à manifestation d’intérêt de Framasoft pour « des livres en communs », nous avons décidé de nous prêter à l’exercice documenter notre projet sous forme de livre. Nous avons pris un temps pour échanger sur le plan détaillé de ce livre et identifié ce qu’il nous semblait important d’y noter
- Questions d’invisibilité et invisibilisation
- Le groupe a réfléchit à « Qui sont les invisibles/invisibilisés ?», puis s’est posé la question de savoir si c’est un processus ? Est-on visible puis invisible ?
- Peut-on alors cartographier des invisibilisations ? Et comment être attentif aux enjeux de visibilisation : ça peut être une action colonialiste de faire des cartes. Comment éviter de reproduire ce système oppressif ?
- Subjectivité de la visibilité : la visibilité de certaines choses changent en fonction du point de vue (ex police et personne racisé). Visibilité subjective
- Le petit frère de l’invisibilité : les luttes sont visibles mais pas forcément écoutées.
Aussi volonté de s’invisibiliser dans certaines situations (ex. personne queer qui ne veut pas s’outer)
Conférence gesticulée
Le vendredi soir, nous avons eu la chance d’être accueillis par Le comptoir de la Victorine et assister à la conférence gesticulée de Laurent Marseault, secoueur de cocotier professionnel, qui dans sa conférence «POURQUOI LA STRATÉGIE DU COLIBRI N’EST PLUS SUFFISANTE? » interroge le fonctionnement en silo de nos organisations, alors que faisant face aux mêmes feux et mêmes difficultés, il semblerait logique que nous adoptions un fonctionnement plus proche de celui des pompiers dont il fait partie. Une action organisée, coordonnée, et des temps hors action pour débriefer, apprendre de nos erreurs et partager avec nos alliés pour ne pas refaire deux fois la même erreur. Drôle et en même temps très juste !
- Retour sur la conférence gesticulée de la veille
- Dès le samedi matin il y a donc eu des besoin de débriefer des questionnements soulevés par la conférence de la veille. Avec des avis très marqués dans les deux sens : c’était génial, c’était nul (archétypes…)
Soulignant la tension entre le côté intellectuel et nécessité de l’urgence, de l’action, du feu. - Question des connecteurs : le rôle des connecteurs est ultra important, quel rôle (juste connecteur ou tisserand, s’investit ou pas dans les projets)
- Tension sur long-terme ou court-terme, difficulté à penser le politique avec l’urgence.
- Quand il parlait des connecteurs humains, moi j’ai pas l’impression que les liens se font par ça, par des personnes dans plusieurs collectifs.
Mon objectif : comment faire ça sans s’exploser ? Comment formaliser une connectivité humaine qui ne repose pas sur quelques personnes ? - Moi j’aime pas trop l’idée de silos. On peut s’enfermer sans faire exprès.
- Potentiellement culpabilisant.
- Critique : la métaphore a ses limites, modèle hiérarchique des pompiers, on reproduit les oppressions, question de la légitimité.
- Approche des soulèvements de la Terre > comment arriver sur des luttes locales, ce sont les personnes locales qui prennent la parole. Ça évite la starification.
- Donner envie > travailler avec des personnes pas amies politiquement pour l’efficacité
- Importance des syndicats : caisse de grève
Comment les gens qui ont de la thune financent des luttes ? - Question numérique : expérience de savoir-faire sur la communication. Plein de plateformes qui n’ont pas été investies. Est-ce qu’on en a envie ?
- Emancipasso + framaspace = vraiment LSD !
- Jeu entre voisins – démarche vive (?)
- Son Objectif : créer une dynamique entre voisins comment faire des choses dans l’intérêt de tous·tes ! Le jeu est un prétexte pour pouvoir s’organiser dans un voisinage proche et réfléchir comment baisser notre production/consommation en croisant les indicateurs de politique de développement et les conventions pour mesurer les impacts CO2/biodiversité.
- Intersections entre les communs ancestraux et communs d’habitant·es
- Des échanges sur des termes tel que Prud’hommie, consortage, “bourgeoisie”…
Transiscope pourrait visibiliser les communs sur les territoires. Comment de façon opérationnel avoir ça : il faudrait une source pour les répertorier
Intersections avec les mouvements d’habitants, des quartiers ont parfois été créé sur des communs (ex des canaux dans les quartiers nords de marseille). Lutte contre démolition de l’immeuble alros qu’il y a des enjeux peut être plus anciens à rédécouvrir par les mouvements d’habitants; Enjeux des nouveaux récits : clip de rap, carnaval. De nouveaux récits qui pourraient prendre place dans le Transiscope Peut être plein de couches à rajouter au Transiscope
Les enjeux des communs ancestraux seront discutés dans l’Assemblée des Communs dans le Clunisois du 8 au 11 novembre 2024.
- Aspect économique
- Des échanges plus techniques sur le programme leader ont eu lieu. C’est une expérience de programme européen en 1992, pour les acteurs locaux, qui reconnaissait et soutenait le rôles d’acteurs associatifs avec une autonomie.
- Rapport aux moyens > débats sur l’argent public, le crowdfunding, l’économie libérale…
==> On fait du commun, mais pour qui ? Il fau penser l’autonomie et les communs et les qualifier - Stratégie : proposition sur des valeurs partagées, et le long terme : le contrat de ville – possibilité das des contrats de quartier, le décliner à l’échelle locale, à Marseille, en s’appuyant sur le GAL et avec leur mots pour faire l’innovation. Alliance (pas le syndicat) avec des techniciens, militants, acteurs pour essayer d’imaginer des choses.
Au niveau national des combats à mener avec les fondations, le milieu de l’ESS, et l’échelle européenne
- Le K’hair
- Des échanges ont eu lieu sur le prendre soin. En repartant de la charte du verstohlen. Ce qui a soulevé plusieurs réfléxions
- Accès à une vue
- Comment on arrive à faire des pauses
- Comment l’intégrer à Transiscope et de quelle manière ? lieu personnel ? lieu de passage temporaire
- Discussion autour d’une carte de la Belle de mai avec Denis (CHO3) puis balade dans le quartier :
- Plan partenarial d’Aménagement / Collège des maitrises d’usages.
- Expérience des Community Land Trust / Autorecupéro
- Découverte du Jardin Levat : https://le-couvent.org/
Compréhensions et Réalisations
Une nouvelle fois, le Transiscothon a permis de se servir de la cartographie et ses enjeux comme une matière brute à remettre en débat, entre des acteurs qui ne se connaissaient pas forcément, et a permis de faire émerger, à la fois des sujets de convergence, tout en découvrant des nouveaux sujets qui n’avaient jamais été évoqués jusqu’ici ou peu : les communs ancestraux, l’invisibilisation, le soin.
L’événement a également servi de plateforme pour partager des expériences réussies et des pratiques innovantes, encourageant ainsi une coopération plus étroite entre les différents acteurs du mouvement de transition.
Conclusion
En résumé, le Transiscothon à Marseille a été un moment important pour la communauté Transiscope, offrant un espace de collaboration, d’innovation et de partage d’idées. Cet événement a renforcé le réseau et a posé les bases pour de futures initiatives et collaborations, essentielles pour avancer vers une société plus durable et équitable.
Prochain RDV à Genève en Septembre, abonnez-vous à notre newsletter pour en être informés !
Et les prochains rebonds identifiés :
Avril :
- Fin Avril FSE -MECSA : Espace commun des alternatives européennes
- collectif loi sur le logement insalubre : RDV dans les quartiers pour appuyer un projet de loi qui vient de la mobilisaton du 5 Novembre. Réunion dans les quartiers
- Etats généraux du post urbain – en bretagne –
Mai :
- 9/10 Mai : dans le cadre de l’ONU à Nairobi, partie société civile pour travailler sur le draft du sommet de l’avenir
- 13, 14 et 15 Mai – POP Mind – Rennes (35) : Evènement organisé par l’UFISC qui rassemble les arts vivants et de la rue, qui défend une culture pour tous.
- 21/22/23 Mai : Comment on fait système – séminaire du MES
- Faire Autrement – Fin mai début Juin : suite à la CCC, avec les petits débrouillards, tours des tiers lieux – quelles sont
- 18 Mai au 2 Juin – Festicité : festival des initiatives. Valoriser les initiatives locales, se rencontre. Cloture à belot ouverte aux personnes
- 30Mai/1er Juin à Poitiers – Les rencontres de l’éducation populaire
- 31 Mai : rebond du milliard – au familistère de guise
Juin :
- 1er Juin – CAT Appel à
- Tour Alternatiba – départ le 2 juin 2024
Juillet :
- 6-7 Juillet – Festival des usages coopératifs à Brest : https://forum-usages-cooperatifs.net/?Accueil2024
- 6-7 Juillet – Rencontre nationale des habitats participatifs
- 6-7 Juillet – festival des idées
- 6-7 Juillet – dialogues en humanité à Lyon
Rentrée Sept/Octobre :
- Arrivée du tour Alternatiba début octobre à Marseille du 4 au 6 Octobre
- rencontres LSD
- Fête des possibles
- Transiscothon de Genève
Novembre
- 8-11 novembre 2024 : l'[Assemblée des Communs dans le Clunisois ](https://pad.lescommuns.org/ZeMWQ33TRdqmNYHolUhGzA?view#)
Octobre 2025
- 29-31 -Forum mondial de l’économie sociale et solidaire – GSEF
La carte Transiscope est un Commun et, à ce titre, nous souhaitons en partager les données, pour qu’un maximum de collectifs et structures puissent les réutiliser.Le problème est que nous ne sommes pas propriétaires de ces données, et dans ce cas, la bonne question à se poser c’est : quels droits nous ont donné les propriétaires sur ces données ?Dans notre cas, les propriétaires, ce sont la cinquantaines de Sources (lien vers la page Source) qui nous partagent chaleureusement leurs données.Pour clarifier les droits lors d’un partage, une manière de le formaliser s’appelle « une licence ». Le seul problème c’est que nos sources ne sont pas toutes capables de nous dire quelles sont les licences qui correspondent à leur souhait de partage (quand elles y ont réfléchi, ce qui n’est pas toujours le cas).Donc, aujourd’hui, la licence de nos données ne nous permet de donner accès qu’à des chercheuses et chercheurs. C’est pourquoi nous avons décidé que toutes les données cartographiques seraient publiées sous deux licences possibles : CC-BY-SA et CC-BY-SA-NC.
QU'EST-CE QUE ÇA VEUT DIRE ?
Qu’est-ce que c’est, une licence ?
C’est un contrat aux termes duquel le propriétaire d’un bien, d’un procédé, d’un brevet, d’une marque, accorde un droit
d’utilisation à une personne ou une entreprise. Pour résumer, dans le cas de Transiscope, ça permet de savoir ce qu’il est possible de faire ou pas des données cartographiques : les réutiliser ou pas, en faire un guide des initiatives ou pas, etc.
Que permettent les deux licence CC-BY-SA et CC-BY-SA-NC ?
Le CC signifie que que ce sont deux licence Creative Commons, qui facilitent la réutilisation
Le BY indique qui est l’auteur·ice de la ressource
Le SA oblige le partage avec la même licence et empêche, par exemple, la privatisation d’une ressource (si elle est publiée sous licence CC-BY-SA, elle doit nécessairement être repartagée sous licence CC-BY-SA).
Le NC, ou « non-commercial » indique qu’on peut modifier et partager la ressource, du moment que c’est dans le cadre d’un usage non-commercial.
Notre choix s’est porté sur ces deux licences, qui permettent à la fois une vraie dynamique de partage tout en permettant à l’éco-système et à Transiscope de potentielles ressources financières via l’exploitation commerciale du bien commun qu’ils produisent.
Plus de détails ci dessous :
Le droit français et la propriété intellectuelle
La propriété intellectuelle :
La propriété intellectuelle permet à l’auteur d’une création de protéger son œuvre et de lui octroyer les avantages issus de son œuvre. Elle regroupe la propriété industrielle et la propriété littéraire et artistique.
La propriété littéraire et artistique se rapporte aux œuvres littéraires, créations musicales, films, documentaires graphiques, plastiques, créations de mode et aux logiciels et bases de données.
Elle contient les droits d’auteur, les droits voisins et les droits des bases de données.
Les droits voisins, qui font partie de la propriété littéraire et artistique, sont très spécifiques et concernent par exemple les artistes-interprètes et les entreprises de communication audiovisuelle.
Ce sont les droits d’auteur et les droits des bases de données qui vont nous concerner.
Le droit d’auteur ne protège pas les idées ou les concepts.
Le droit d’auteur s’acquiert sans formalité, du fait même de la création de l’œuvre (Article L111-1 du Code de la propriété intellectuelle).
Le droit d’auteur :
En France, une œuvre est protégée par la loi dès le moment de sa publication (le fait de rendre public). Sans que l’auteur n’ait la moindre démarche à faire, le droit d’auteur s’applique à son œuvre. Sur un site internet, en l’absence de mention on considère que le contenu est sous droit d’auteur strict et donc non réutilisable (textes, photos, vidéos…)
L’œuvre est réputée créée, indépendamment de toute divulgation publique, du seul fait de la réalisation, même inachevée, de la conception de l’auteur. (Extrait du Code de La propriété Intellectuelle français)
Les droits accordés aux auteurs se décomposent en deux séries de prérogatives aux régimes juridiques distincts:
le droit moral : dont la finalité est de protéger la personnalité de l’auteur exprimée au travers de son œuvre. Les droits moraux sont incessibles (on ne peut pas donner ce droit à un tiers) et perpétuels. Ils recouvrent notamment le droit à la paternité et le droit à la divulgation de l’œuvre. Concrètement un auteur (ou ses ayants droits) a son mot à dire sur l’utilisation de son œuvre
le droit patrimonial : permet à l’auteur d’autoriser les différents modes d’utilisation de son œuvre et de percevoir en contrepartie une rémunération. Ces droits sont cessibles, transmissibles (après le décès), saisissables (par un créancier). Concrètement un auteur (ou une tierce personne dûment autorisée) peut faire une utilisation commerciale d’une œuvre.
La loi française ne permet pas de renoncer à son droit moral mais permet seulement de céder ou partager ses droits patrimoniaux : c’est l’enjeux des licences libres et ouvertes. N’importe quelle création peut donc être un jour “rappelée” par son auteur et sa licence modifiée, ce dernier utilise ainsi son droit moral sur l’œuvre.
But de la démarche du choix de licence :
Faciliter la contribution : lorsqu’une source partage ses données, elle sait comment elles sont susceptibles d’être utilisées
Faciliter la communication envers les contributeurs, et le public
Permettre la compostabilité des projets : si Transiscope s’arrête, les données pourront être réutilisables et réutilisées
Permettre l’interopérabilité entre les projets avec des licences compatibles
Travailler à une culture partagée concernant les licences et les communs
Ne pas priver Transiscope ou son éco-système de potentielles ressources financières via l’exploitation commerciale du bien commun qu’ils produisent
Les licences, qu’est-ce que c’est?
Définition d’une licence :
Contrat aux termes duquel le propriétaire d’un bien, d’un procédé, d’un brevet, d’une marque, accorde un droit d’utilisation à une personne ou une entreprise. L’accord de licence (ou accord de licensing) représente ce contrat.
Les différents types de licence :
OLdB :
Un contrat de licence de base de données favorisant la libre circulation des données. Elle est issue du projet opendatacommons.org de l’Open Knowledge Foundation.
La licence Open Database permet à chacun d’exploiter publiquement, commercialement ou non, des bases de données; à condition néanmoins de maintenir la licence sur la base de données, et éventuellement, sur les modifications qui y sont apportées, et de mentionner expressément l’usage, s’il génère des créations à partir de celles‐ci.
Elle est utilisée par exemple pour les données du projet OpenStreetMap
Creative Commons :
Les licences Creative Commons constituent un ensemble de licences régissant les conditions de réutilisation et de distribution d’œuvres. Élaborées par l’organisation Creative Commons, elles ont été publiées pour la première fois le 16 décembre 2002.
Le système se base sur plusieurs paramètres binaires :
commercial / non commercial (NC) ;
modifiable / non modifiable (ND) ;
licences des créations dérivées au choix du créateur final / créations dérivées à partager selon la même licence (SA).
Les licences Creative Commons facilitent l’utilisation d’œuvres et s’adressent aux auteurs qui souhaitent :
Partager et faciliter l’utilisation de leur création par d’autres.
Autoriser gratuitement la reproduction et la diffusion (sous conditions).
Accorder plus de droits aux utilisateurs en complétant le droit d’auteur qui s’applique par défaut.
Faire évoluer une œuvre et enrichir le patrimoine commun.
Économiser les coûts de transaction.
Légaliser le peer to peer de leurs œuvres (réseau de partage de données poste à poste, chacun jouant tour à tour le rôle de client et de serveur).
Autres :
Périmètre de protection de la licence
La licence concerne le contenu de vos données (titre, description, contact…)
Choix d’une licence
3 critères de choix
Viralité : SA (Partage dans les mêmes conditions) :
Partage dans les mêmes conditions, la licence doit obliger les ré-utilisateurs à appliquer la même licence (impossibilité de re-privatiser des communs)
Usage non commercial : NC (à ne pas confondre avec un usage financier de l’oeuvre)
Usage commercial non autorisé
Interdiction d’avoir l’œuvre en photo même “mixée/revisitée” dans un journal, réseaux sociaux..
Usage de l’œuvre extrêmement réduite.
Permet la distribution à un large public (publicité)
Exemple : sur Wikipédia la licence est de CC By SA permettant l’usage commercial
Contrairement à l’usage commercial, qui permet les choses suivantes :
Peut produire des modèles économiques
Usage commercial autorisé
permet à des écoles privées, institutions scientifiques, culturelles subventionnées par le privé d’utiliser les œuvres.
Pas de modifications : ND
Permet d’empêcher le contenu d’être utilisé avec des intentions financières.
Permet la publication des adaptations uniquement sous des conditions identiques.
Permet la réutilisation de contenu dans un blog par exemple.
Le droit à la modification permet de faire les choses suivantes :
Pouvoir améliorer les contenus en commun (faire une modification sur une donnée, dans notre “base” si un.e utilisateur.ice nous indique qu’il y a une modification à faire ou que la donnée n’existe plus)
Des questions à se poser
Est-ce que les données peuvent être accessibles à tout le monde? ou seulement à la carte du Transiscope? (Ouverture de l’API GoGoCarto)
Est-ce que les personnes ré-utilisant les données doivent y appliquer la même licence? (CC BY SA)
Est-ce que les données ne peuvent être exploitées dans un cadre commercial? (CC BY NC)
Est-ce que les données ne peuvent être modifiées si dans notre “base” un.e utilisateur.ice nous indique qu’il y a une modification à faire ou que la donnée n’existe plus? (CC BY ND)
Pour aller plus loin
Ce document a été réalisé dans le but d’éveiller votre conscience aux droits concernant vos données et à la manière dont vous souhaitez que ces dernières soient partagées, notamment au sein du Transiscope.
Toutefois, pour aller plus loin nous vous conseillons de vous renseigner de votre côté sur les différents types de licences existantes en fonction de votre projet.
Il se peut tout à fait que les licences OLdB ou CC ne correspondent pas à l’usage que vous souhaitez faire de vos données et il se peut également que le droit ait évolué d’ici la rédaction de ce document.
Vous retrouverez plusieurs sources ci-dessous pour aller plus loin dans vos réflexions!
Sources
Le Transiscope :
Droit et propriété intellectuelle :
Licences :
L’événement « Transiscope en terres bretonnes », qui s’est tenu à Quimper du 17 au 18 novembre 2023, a rassemblé une communauté dynamique d’une quarantaine d’acteurs engagés dans la transition écologique et solidaire. Cet événement, situé au cœur de la Bretagne, a été une occasion unique pour les participants de discuter, d’échanger et de coopérer autour des thématiques clés de la cartographie collaborative, du modèle de société à atteindre et la bifurcation nécessaire.
Objectif atteint !
Avec une quarantaine de personnes présentes le vendredi, c’est un pari réussi et un format qui plait ! Grâce à des formats d’animation variés, Transiscope est venu apporté à Quimper, un cadre de coopération et des outils permettant de renforcer les écosystèmes d’alternatives !
Les Sujets et Ateliers Abordés
L’événement a été marqué par une série d’ateliers et de discussions, chacun ciblant un aspect crucial de la transition écologique et de la cartographie collaborative. A travers des formats variés s’inspirant du Forum ouvert, les sujets suivants ont pu être abordés :
-
Amélioration de la qualité des données
- Un atelier a été consacré à l’amélioration de la qualité des données, où les participants ont débattu des meilleures pratiques pour la source, la modération, et la contribution des données. Ce fut l’occasion de souligner l’importance de l’exactitude des données dans les projets de cartographie et de discuter des moyens d’impliquer davantage les citoyens dans ce processus. (voir plus dans cet article)
-
Evolution de la Charte de Transiscope
- Une session importante a été dédiée à la révision de la charte de Transiscope. Les participants ont examiné les changements récents et discuté de l’impact de ces modifications sur l’inclusion de diverses formes d’alternatives écologiques et sociales dans le mouvement de transition. (voir plus dans cet article)
-
Participation et engagement communautaire
- Des discussions ont porté sur la manière dont les communautés locales peuvent être plus activement impliquées dans la cartographie et la transition. L’accent a été mis sur la nécessité de créer des liens plus forts entre les initiatives locales et la plateforme Transiscope.
-
Gestion des ressources et modération
- Un autre atelier a abordé la question de la gestion des ressources, en particulier le temps et l’effort bénévoles nécessaires pour maintenir et améliorer les sources de données. Les participants ont exploré des solutions potentielles, y compris l’usage de l’intelligence artificielle pour certaines tâches de vérification et de maintenance. (plus de détails dans cet article)
-
Diversité des modèles organisationnels
- Le Transiscoton a également permis d’explorer la diversité des modèles organisationnels au sein de la communauté de Transiscope, en mettant en lumière comment différentes structures, des coopératives aux entreprises sociales, peuvent coexister et collaborer efficacement.
Compréhensions et Réalisations
Le Transiscothon a permis une compréhension plus profonde des défis et des opportunités liés à la cartographie collaborative et à la transition écologique. Il a souligné l’importance d’une gouvernance participative, de la précision des données, et de l’engagement actif des communautés locales.
L’événement a également servi de plateforme pour partager des expériences réussies et des pratiques innovantes, encourageant ainsi une coopération plus étroite entre les différents acteurs du mouvement de transition.
Conclusion
En résumé, le Transiscothon à Quimper a été un moment clé pour la communauté Transiscope, offrant un espace de collaboration, d’innovation et de partage d’idées. Cet événement a renforcé le réseau et a posé les bases pour de futures initiatives et collaborations, essentielles pour avancer vers une société plus durable et équitable.
Prochain RDV à Marseille en Mars, abonnez vous à notre newsletter pour en être informés !
Lors du Transiscothon à Quimper, les 17 et 18 novembre derniers, une question cruciale a été abordée : Comment améliorer la qualité des données dans les projets de cartographie comme Transiscope ? Des échanges qui nous ont permis d’explorer les stratégies et les expériences partagées lors de des ateliers, offrant des pistes concrètes pour relever ce défi.
Les Sprints de modération avec des bénévoles
Le concept de mini-sprints mensuels a été introduit, où un groupe de bénévoles formés se réunit virtuellement pour une durée d’1h à 1h30. Durant ces sessions, les bénévoles examinent et modèrent les points de données, souvent en recherchant des informations supplémentaires sur Internet. Cette approche permet non seulement de maintenir la qualité des données mais aussi d’impliquer les citoyens dans le processus, renforçant ainsi l’aspect contributif de la cartographie.
Validation des données par les sources
Un cas pratique a été évoqué concernant le nord de la Sarthe, où le contact avec les points répertoriés est établi pour vérifier leur existence et leur consentement à figurer sur la carte. Cette démarche manuelle est essentielle pour garantir l’exactitude des données, bien qu’elle ne soit pas toujours réalisable à grande échelle.
Implication des habitants locaux
L’idée d’organiser des ateliers locaux pour faciliter la contribution des citoyens a été discutée. Ces ateliers permettraient de collecter des informations directement auprès des habitants, tout en tenant compte des besoins concrets de la communauté, qui peuvent parfois dépasser les directives de la charte de Transiscope.
Le défi du temps et des ressources humaines
La contrainte du temps humain est un défi majeur. Pour y répondre, l’intégration de l’intelligence artificielle a été suggérée, notamment pour vérifier l’existence et la pertinence des sources via des recherches automatisées.
Adopter une approche de Cartoparty à la manière d’OpenStreetMaps
L’engagement des contributeurs pourrait être renforcé en identifiant leurs motivations, comme la passion pour un sujet particulier ou l’adhésion aux valeurs alternatives proposées par Transiscope. Ceci pourrait être réalisé en organisant des événements de cartographie participative ou des sprints thématiques.
Décroissance des points et modération globale
Il a été suggéré de se concentrer non seulement sur l’ajout de nouveaux points mais aussi sur la vérification et la possible réduction des points existants. Cette démarche impliquerait une modération globale, inspirée du modèle de Wikipédia, où une dynamique de modération collective serait encouragée.
Valorisation de l’usage de Transiscope
L’utilisation de Transiscope devrait être valorisée, non seulement au sein du réseau, mais aussi auprès du grand public, notamment avec la nouvelle version de Transiscope intégrant les événements. Ceci pourrait élargir l’audience et renforcer la pertinence de l’outil.
Conclusion
L’amélioration continue de la qualité des données cartographiques est un processus complexe qui nécessite la collaboration de nombreux acteurs, l’implication des communautés locales, et l’innovation en termes de méthodes et d’outils. Le Transiscothon à Quimper a mis en lumière ces enjeux et a proposé des pistes de solutions prometteuses pour l’avenir de la cartographie participative et collaborative.
Lors du Transiscothon à Quimper les 17 et 18 novembre derniers, un atelier avait pour sujet une question : comment documenter efficacement les dynamiques de coopération et les espaces qui les facilitent ? La nécessité de répertorier ces espaces de coopération est devenue évidente, mais avec une approche novatrice et inclusive.
Clarification des Espaces de Coopération
Les exemples d’espaces de coopération sont variés et reflètent la diversité des formes de coopération :
- Commissions extra-municipales ou intercommunales.
- Conventions citoyennes locales, comme celles initiées par Fréquence Commune.
- Marches exploratoires, combinant déambulation, discussion et débat.
- Collectifs sans adresse physique.
Examiner les Concepts Existant et Innovants
L’atelier a exploré la question de savoir si de nouveaux concepts devraient être envisagés ou si les exemples existants suffisaient. Par exemple, le concept d’archipelago, géré par Transiscope en Pays Nantais et basé sur l’ontologie PAIR de l’Assemblée Virtuelle, a été discuté. Les formes de coopération comme les commissions et les conventions citoyennes pourraient être classées sous des catégories existantes telles que les organisations, tandis que les marches exploratoires pourraient être considérées comme des événements.
Représentation et Documentation
La représentation visuelle des graphes de connaissances, comme celle proposée par resilience.flod.io, a été suggérée comme un moyen efficace de documenter ces dynamiques. Ces représentations permettent une visualisation claire des réseaux de coopération et des interactions entre différents acteurs.
Publication sur Transiscope
Avec la nouvelle charte de Transiscope, il est désormais possible de publier des informations sur ces espaces de coopération. La charte révisée permet une plus grande inclusion et une représentation plus large des formes de collaboration.
Idées pour Dynamiser et Documenter les Territoires de Bretagne
- Webinaire pour les Sources Bretonnes : Organiser un webinaire pour que les sources bretonnes présentent leurs activités, coopérations, et référencements.
- Réunion avec les Sources et Sources Potentielles : Une réunion pour présenter Transiscope aux sources existantes et potentielles, illustrant les possibilités futures.
- Webinaire Régional : Un webinaire à l’échelle de la Bretagne pour présenter les outils possibles de référencement des acteurs, événements, projets, et coopérations, tels que GoGocarto, YesWiki, Archipelago, et Communecter.
Conclusion
L’atelier a mis en lumière l’importance de documenter et de visualiser les dynamiques de coopération pour mieux comprendre et promouvoir les initiatives collaboratives. La mise en œuvre de ces idées, appuyée par la nouvelle charte de Transiscope, pourrait considérablement dynamiser et enrichir la documentation des territoires de coopération, en particulier en Bretagne, en offrant des plateformes innovantes pour le partage et la visualisation des informations.
L’atelier Carto, tenu récemment lors de l’évènement « Transiscope en terres bretonnes » à Quimper, a mis en lumière plusieurs aspects cruciaux liés à la cartographie des initiatives de transition écologique. Cet atelier a été une occasion d’explorer les défis et les opportunités dans la documentation et la mise à jour des points de données dans différentes régions.
Problématiques et Solutions Identifiées
Qualité et Pertinence des Données
- Dans les pays des Aber et d’Iroise, sur 30 points, 10 posaient question quant à leur contribution à la transition et le respect de la Charte de Transiscope. Cette situation souligne l’importance de réévaluer régulièrement les points pour assurer leur pertinence et leur actualité.
Mise à Jour de la Taxonomie
- À Brest, il a été noté que la taxonomie devait être mise à jour pour refléter l’évolution de la charte de Transiscope, en particulier concernant les catégories comme l’Économie Sociale et Solidaire (ESS).
Problèmes de Mise à Jour des Données
- À Quimper-Pays Bigouden, plus de la moitié des points n’étaient pas à jour. Cela a mené à la suggestion d’organiser des apéros sources pour identifier et mettre à jour les données locales.
Localisation et Duplication des Points
- À Marseille, les problèmes incluaient des doublons et des points mal localisés. La question de savoir si la monnaie locale devrait être un critère de cartographie a été soulevée.
Diversité des Points de Données
- En Centre-Bretagne, des questions ont été posées sur la conformité de nombreux producteurs bio individuels avec la charte de Transiscope et sur la présence de doublons.
Itinérance et Catégorisation des Initiatives
- À Concarneau, les défis liés aux initiatives itinérantes ont été soulignés, ainsi que la nécessité d’une meilleure catégorisation pour refléter divers aspects tels que la culture, les médias et l’écologie.
Apprentissages Clés et Actions Futures
Importance de la Modération Locale : L’atelier a souligné l’importance d’avoir des modérateurs locaux pour assurer la précision et la pertinence des données. La connaissance locale est cruciale pour maintenir la qualité des informations.
Collaboration avec les Collectivités : L’identification de données non actualisées pourrait être une opportunité pour collaborer avec les collectivités locales pour obtenir du financement et du soutien.
Adaptation aux Évolutions de la Charte : La taxonomie et les catégories doivent être régulièrement mises à jour pour s’aligner sur les changements dans la charte de Transiscope.
Intégration de Nouvelles Sources et Concepts : L’atelier a ouvert la voie à l’intégration de nouvelles sources et à l’exploration de concepts innovants pour enrichir la cartographie.
Conclusion
L’atelier Carto a été une étape essentielle dans la compréhension des défis liés à la cartographie des initiatives de transition. Les apprentissages tirés de cet atelier vont sans doute influencer positivement les pratiques futures, en favorisant une approche plus dynamique, inclusive et actualisée de la cartographie collaborative.
La récente évolution de la charte de Transiscope, discutée en profondeur lors du Transiscothon à Quimper, marque un tournant significatif dans la vision et la stratégie de cette initiative collaborative. Voyons ensemble les modifications apportées à la charte, les raisons de ces changements, leur influence sur la communauté de Transiscope, et les réflexions qui ont émergé lors des ateliers.
Contexte de la Révision de la Charte
Transiscope, depuis sa création, a été guidé par une charte éthique radicale, cherchant à définir les critères permettant d’identifier les alternatives ayant un pouvoir de transformation du système, dans lesquelles les citoyen·nes peuvent s’impliquer. Élaborée il y a cinq ans suite à la COP21, cette charte a dû évoluer pour rester en phase avec les dynamiques changeantes du monde des alternatives et de la transition écologique.
Modifications Apportées
La nouvelle version de la charte, révisée il y a peu, marque plusieurs changements significatifs. Elle reconnaît désormais les entreprises commerciales d’origine coopérative et inclut des collectifs issus d’institutions publiques, sous réserve d’une gouvernance ouverte aux citoyens. Ce changement reflète un désir d’élargir le spectre des initiatives reconnues comme contribuant à la transition, en incluant des acteurs jusqu’alors considérés en marge du mouvement.
Raisons des Modifications
Les modifications apportées à la charte répondent à la nécessité d’intégrer une diversité plus grande d’acteurs dans le mouvement de la transition. La reconnaissance des entreprises commerciales et des alternatives d’origine publique montre une volonté d’inclure des formes d’organisation variées, allant au-delà des modèles traditionnels.
Influence sur la Communauté de Transiscope
L’évolution de la charte a eu un impact significatif sur la communauté de Transiscope. Elle a permis une plus grande inclusion et une reconnaissance des diverses formes d’engagement dans la transition écologique. Cette ouverture a également facilité le dialogue et la coopération entre différents types d’organisations, renforçant ainsi le réseau de Transiscope.
Réflexions des Ateliers
Lors des ateliers du Transiscothon, plusieurs points clés ont émergé :
- Entrepreneurs et Coopératives : La discussion a porté sur l’intégration des entrepreneurs et des coopératives dans le cadre de la nouvelle charte. Cette intégration est vue comme une étape cruciale pour élargir le champ d’action de Transiscope et inclure des modèles économiques variés.
- Impact sur les Sources Cartographiques : Les modifications de la charte ont également des implications sur les sources de données cartographiques utilisées par Transiscope, nécessitant une mise à jour et une adaptation des critères de sélection des points de données.
Conclusion
La nouvelle charte de Transiscope représente une étape importante dans l’évolution de l’organisation. En s’adaptant aux changements et en élargissant sa portée, Transiscope renforce son rôle de plateforme inclusive pour la transition écologique et solidaire.
Cette évolution témoigne de la flexibilité et de la réactivité de l’organisation face aux défis changeants du monde contemporain, en restant fidèle à ses valeurs fondamentales de coopération, de diversité et d’engagement communautaire.
Transiscope, en tant qu’initiative visant à cartographier et promouvoir des alternatives écologiques et solidaires, incarne dans sa structure et sa philosophie les principes de gouvernance collaborative des communs énoncés par Elinor Ostrom. Cet article explore comment Transiscope applique ces principes pour créer un espace de coopération efficace et durable.
Les Fondements d’Elinor Ostrom
Elinor Ostrom, lauréate du prix Nobel d’économie, a défini huit principes pour la gestion efficace des ressources partagées ou des « communs ». Ces principes comprennent des directives claires pour délimiter les ressources, adapter les règles aux besoins locaux, garantir la participation des parties prenantes dans la prise de décision, et assurer une surveillance et une sanction justes.
Application des Principes à Transiscope
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Délimitation des ressources : Transiscope, par sa charte révisée, définit clairement les critères d’inclusion des initiatives et entreprises dans son réseau, établissant ainsi les frontières de son « commun ».
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Adaptation aux besoins locaux : En reconnaissant la diversité des modèles organisationnels et en intégrant des acteurs variés (entreprises, collectifs, institutions publiques), Transiscope s’adapte aux spécificités locales et aux diverses formes de gouvernance.
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Participation des utilisateurs dans la prise de décision : Les ateliers et les forums organisés par Transiscope, comme ceux du Transiscothon à Quimper, permettent aux utilisateurs et aux parties prenantes de participer activement à l’évolution de la plateforme et de ses directives.
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Surveillance et sanction justes : Les systèmes de modération et de feedback mis en place par Transiscope assurent une surveillance des données et des contributions, avec des mécanismes permettant de signaler et corriger les erreurs ou les abus.
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Droits d’utilisation liés à la contribution : Transiscope encourage activement la participation des utilisateurs à la modération et à l’enrichissement des données, liant ainsi les droits d’utilisation à l’engagement dans la communauté.
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Règles cohérentes avec des conditions environnantes : Transiscope s’efforce de rester en phase avec les défis environnementaux actuels et adapte régulièrement sa charte et ses méthodes pour répondre à ces défis.
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Droits d’organisation minimaux : La structure de Transiscope permet une grande autonomie locale et encourage les initiatives indépendantes, tout en restant alignée sur une vision commune.
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Résolution des Conflits : Transiscope offre un cadre pour résoudre les conflits, que ce soit au niveau de la gouvernance ou dans la gestion des données, favorisant ainsi une ambiance collaborative.
Vers une Gouvernance Collaborative des Communs
Transiscope ne se contente pas de suivre les principes d’Ostrom ; il les intègre activement dans son fonctionnement quotidien. Cette approche contribue à faire de Transiscope un exemple éloquent de gestion collaborative des communs numériques, un espace où la coopération, la participation et l’innovation collective sont au cœur de la gouvernance.
En adoptant ces principes, Transiscope montre la voie vers une nouvelle forme de gouvernance collaborative, essentielle pour relever les défis de la transition écologique et solidaire. L’initiative souligne l’importance d’une gestion participative et équitable des ressources partagées, une leçon précieuse pour d’autres projets aspirant à créer et maintenir des communs durables.